Pendentif avec chaîne

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Gustave Serrurier-Bovy
Pendentif avec chaîne
entre 1905 et 1908
vermeil, pierres semi-précieuses (bowenite ?), sulfure de perle et perles baroques
H. 11,7 ; L. 5,8 cm.
Achat, 1997
© Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt
Gustave Serrurier-Bovy
Pendentif avec chaîne
entre 1905 et 1908
vermeil, pierres semi-précieuses (bowenite ?), sulfure de perle et perles baroques
H. 11,7 ; L. 5,8 cm.
Achat, 1997
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Gustave Serrurier-Bovy
Pendentif avec chaîne
entre 1905 et 1908
vermeil, pierres semi-précieuses (bowenite ?), sulfure de perle et perles baroques
H. 11,7 ; L. 5,8 cm.
Achat, 1997
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Gustave Serrurier-Bovy (1858 - 1910)
Niveau médian, Salle 61

Le liégeois Gustave Serrurier-Bovy, est l'une des figures majeures, aux côtés de Paul Hankar, Victor Horta et Henry van de Velde, du renouveau du décor intérieur en Belgique. Jusqu'en 1901, les courbes et contre-courbes de la ligne "belge" constituent le fondement de son vocabulaire architectural et décoratif. Il simplifie ensuite ses formes et adopte une grande économie des moyens techniques.
Ce pendentif, témoin de cette évolution de style, présente d'ailleurs des affinités avec un pare-étincelles en tôle et fer forgé (musée d'Orsay) provenant de la propre demeure de Serrurier, construite entre 1901 et 1904.
Ici cependant le caractère à la fois démonstratif et sévère de la structure rectiligne et compacte est tempéré par la mobilité des perles baroques. Cette pièce illustre la seconde tendance du bijou Art nouveau, abstraite et géométrique. Elle s'oppose à la tendance naturaliste faisant grand usage du répertoire végétal et de la figure humaine, représentée par les grands noms de la bijouterie parisienne.
Les quelques modèles de bijoux imaginés par Serrurier ont été portés, semble-t-il, par sa seule famille. Ils n'ont suscité ni édition ni diffusion. Il en est d'ailleurs de même de ceux que créèrent d'autres grands architectes-décorateurs de l'Art nouveau. Les rares bijoux dessinés par Horta et Guimard étaient destinés à leurs épouses, ceux de van de Velde à sa femme et à un cercle restreint d'amis. Quant à ce pendentif il fut sans doute porté par la femme ou la fille de Serrurier-Bovy.