Bureau de dame

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Carlo Bugatti
Bureau de dame
entre 1890 et 1898
noyer, noyer teinté noir, marqueterie d'os, incrustations d'étain, parchemin, cuivre estampé et repercé, noisettes
H. 134,5 ; L. 71,0 ; P. 60,5 cm.
Donation Mme Antonin Rispal, 2005
© Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt
Carlo Bugatti
Bureau de dame
entre 1890 et 1898
noyer, noyer teinté noir, marqueterie d'os, incrustations d'étain, parchemin, cuivre estampé et repercé, noisettes
H. 134,5 ; L. 71,0 ; P. 60,5 cm.
Donation Mme Antonin Rispal, 2005
© Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt
Carlo Bugatti
Bureau de dame
entre 1890 et 1898
noyer, noyer teinté noir, marqueterie d'os, incrustations d'étain, parchemin, cuivre estampé et repercé, noisettes
H. 134,5 ; L. 71,0 ; P. 60,5 cm.
Donation Mme Antonin Rispal, 2005
© Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt
Carlo Bugatti (1856 - 1940)
Niveau médian, Salle 65

Une araignée sur l'un des tiroirs, des noisettes en guise de poignées ? En décorant ce secrétaire de dame, Carlo Bugatti s'amuse et prend plaisir à sa propre fantaisie. En effet, tout y est jeu comme cette sellette qui se dresse crânement de façon décentrée à un angle du meuble. Enfin, le contenu des tiroirs est annoncé d'une mystérieuse graphie pseudo-japonaise, à moins qu'elle soit pseudo-arabe. Il existe même des versions de ce bureau ornées de hiéroglyphes sur l'avant des tiroirs.
Carlo Bugatti donne ici une variante de son célèbre secrétaire de dame créé vers 1888-1890, le meuble le plus prisé de sa collection. Ainsi le secrétaire est-il mis en vedette dans un article de la revue anglaise Furniture and Décoration & The Furniture Gazette du 15 mai 1895, consacré aux meubles de Bugatti commercialisés à Berlin par Ernst Kopp et Cie. Par opposition au caractère japonisant des créations anglaises contemporaines, leur caractère mauresque était alors souligné par l'appellation " Granada Furniture " en référence à l'Alhambra de Grenade. En 1904-1905, ce petit meuble figure toujours au catalogue édité par la firme De Vecchi qui vient de racheter la maison Bugatti et poursuit l'édition de ses meubles.
La foisonnante finition de passementerie présente à l'origine est malheureusement manquante sur cet exemplaire. Les rangs de longues franges de soie, agrémentées de pampilles métalliques carrées scintillantes et tintinnabulantes modifiaient sensiblement la silhouette du meuble. Cette touche d'extravagance et d'exotisme avait peut-être été inspirée par les spectacles que donnait alors Buffalo Bill à travers toute l'Europe.