Paravent à trois feuilles

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Martine (Atelier)
Paravent à trois feuilles
vers 1912
broderie en application sur fond de soie, bois peint
H. 143,8 ; L. 147,5 cm.
Achat, 2007
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / RMN
Martine (Atelier)
Paravent à trois feuilles
vers 1912
broderie en application sur fond de soie, bois peint
H. 143,8 ; L. 147,5 cm.
Achat, 2007
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Martine (Atelier)
Paravent à trois feuilles
vers 1912
broderie en application sur fond de soie, bois peint
H. 143,8 ; L. 147,5 cm.
Achat, 2007
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Martine (Atelier)
Paravent à trois feuilles
vers 1912
broderie en application sur fond de soie, bois peint
H. 143,8 ; L. 147,5 cm.
Achat, 2007
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Martine (Atelier)
Paravent à trois feuilles
vers 1912
broderie en application sur fond de soie, bois peint
H. 143,8 ; L. 147,5 cm.
Achat, 2007
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Martine (Atelier) (1912 - 1929)
Oeuvre non exposée en salle actuellement

Cette oeuvre constitue une belle illustration des recherches décoratives menées au cours des années précédant la Première Guerre mondiale et notamment celles liées au domaine de la mode. Souvent qualifiées, de manière hâtive, de "pré-Art déco des couturiers", elles sont révélatrices de la quête d'un nouveau style qui mérite d'être pris en considération pour lui-même, en dépit de ce qu'il peut devoir à l'Art Nouveau et annoncer de l'Art déco.
Au cours d'un voyage effectué en 1911 en Allemagne et à Vienne, le célèbre couturier Paul Poiret s'enthousiasme pour les créations des Wiener Werkstatte. Peu de temps après son retour, il crée la maison Martine qui propose à une clientèle avant-gardiste meubles, objets d'ameublement et accessoires divers.
Le décor de ce paravent - rosier grimpant chargé de lourdes fleurs, chute de feuilles et semis de pastilles - se distingue par sa clarté et sa sobriété. Le graphisme de l'arbuste combine les arabesques remarquables des tiges ou des roses à une géométrie rigoureuse dans l'agencement des fleurs par groupes de trois.
Les broderies et l'harmonie chatoyante des motifs sur fond noir renvoient certes au domaine de la mode, mais une mode influencée par le théâtre et notamment par l'irruption en 1909 des Ballets russes sur les scènes parisiennes. Enfin, si les fonds noirs alors en vogue, ceux des étoffes lamées d'or ou rehaussées de rouges somptueux ainsi que ceux des meubles plaqués d'ébène, peints ou décorés de laques, peuvent être interprétés comme une manifestation de l'influence viennoise, il convient également de rappeler que les années 1910 réintroduisent dans la décoration intérieure les cabinets chinois, les paravents brodés et les laques du Japon.