Cheminée

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Adrien Dalpayrat
Cheminée
entre 1893 et 1894
grès émaillé, peuplier noirci
H. 300,0 ; L. 230,0 ; P. 50,0 cm.
Achat au Salon des beaux-arts, 1894
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Jean Schormans
Adrien Dalpayrat
Cheminée
entre 1893 et 1894
grès émaillé, peuplier noirci
H. 300,0 ; L. 230,0 ; P. 50,0 cm.
Achat au Salon des beaux-arts, 1894
© RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / Mathieu Rabeau
Adrien Dalpayrat
Cheminée
entre 1893 et 1894
grès émaillé, peuplier noirci
H. 300,0 ; L. 230,0 ; P. 50,0 cm.
Achat au Salon des beaux-arts, 1894
© RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / Mathieu Rabeau
Adrien Dalpayrat
Cheminée
entre 1893 et 1894
grès émaillé, peuplier noirci
H. 300,0 ; L. 230,0 ; P. 50,0 cm.
Achat au Salon des beaux-arts, 1894
© RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / Mathieu Rabeau
Adrien Dalpayrat
Cheminée
entre 1893 et 1894
grès émaillé, peuplier noirci
H. 300,0 ; L. 230,0 ; P. 50,0 cm.
Achat au Salon des beaux-arts, 1894
© RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / Mathieu Rabeau
Adrien Dalpayrat
Cheminée
entre 1893 et 1894
grès émaillé, peuplier noirci
H. 300,0 ; L. 230,0 ; P. 50,0 cm.
Achat au Salon des beaux-arts, 1894
© RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / Mathieu Rabeau
Adrien Dalpayrat
Cheminée
entre 1893 et 1894
grès émaillé, peuplier noirci
H. 300,0 ; L. 230,0 ; P. 50,0 cm.
Achat au Salon des beaux-arts, 1894
© RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / Mathieu Rabeau
Adrien Dalpayrat
Cheminée
entre 1893 et 1894
grès émaillé, peuplier noirci
H. 300,0 ; L. 230,0 ; P. 50,0 cm.
Achat au Salon des beaux-arts, 1894
© RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / Tony Querrec
Adrien Dalpayrat (1844 - 1910)
Oeuvre non exposée en salle actuellement

Le thème de la cheminée monumentale, qu'elle soit fonctionnelle ou uniquement décorative, suscite un singulier regain d'intérêt à la fin du XIXe siècle. C'est ainsi qu'au seul Salon de la Société nationale des Beaux-Arts de 1894 on en dénombrait une demi-douzaine. Elles étaient l'oeuvre de sculpteurs, telles celles de Jean Baffier ou du Finlandais Ville Vallgren, d'architectes comme celle de Léon Bénouville ou encore de céramistes, comme celle-ci. Acquise par l'Etat pour le Musée du Luxembourg, elle est réalisée par Pierre-Adrien Dalpayrat et son associée Adèle Lesbros qui, depuis 1893, apportait un soutien financier aux onéreuses recherches de l'artiste.
Pour Dalpayrat, concevoir une cheminée était avant tout l'occasion d'appliquer au domaine de la céramique architecturale des techniques qui avaient contribué à asseoir sa notoriété. Celle du grès flammé d'une part, et surtout ce fameux rouge de cuivre que tous les céramistes de la seconde moitié du XIXe siècle ont cherché à apprivoiser dans leur quête de la restitution du rouge mythique des Chinois, dit sang-de-boeuf. Celui-ci était connu depuis qu'Alexandre Brongniart, le directeur de la Manufacture de Sèvres, s'était fait envoyer des échantillons de rouges par un missionnaire, le père Ly, en 1844.
En réalité le rouge Dalpayrat apparaît davantage comme une matière que comme une couleur. La couleur de base est généralement un rouge sang, dû à l'oxyde de cuivre, mais peut aussi bien être un vert moussu, un ambre ou un gris de plomb, ou encore tout cela à la fois. Ainsi la diversité de la palette pourrait laisser croire à l'utilisation de nombreux oxydes spécifiques générateurs de telle ou telle couleur. Il n'en est rien : colorations, flammées ou non, sont le résultat de variations subtiles dans les proportions et la cuisson d'une formule dont la base repose sur le seul cuivre.