Chaise de salle à manger

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Michel De Klerk
Chaise de salle à manger
vers 1915
acajou du Honduras, garniture moderne en velours de mohair
H. 109,5 ; L. 49,0 ; P. 54,0 cm.
Achat, 1993
© Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt
Michel De Klerk
Chaise de salle à manger
vers 1915
acajou du Honduras, garniture moderne en velours de mohair
H. 109,5 ; L. 49,0 ; P. 54,0 cm.
Achat, 1993
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / René-Gabriel Ojéda
Michel De Klerk
Chaise de salle à manger
vers 1915
acajou du Honduras, garniture moderne en velours de mohair
H. 109,5 ; L. 49,0 ; P. 54,0 cm.
Achat, 1993
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / René-Gabriel Ojéda
Michel De Klerk
Chaise de salle à manger
vers 1915
acajou du Honduras, garniture moderne en velours de mohair
H. 109,5 ; L. 49,0 ; P. 54,0 cm.
Achat, 1993
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / René-Gabriel Ojéda
Michel De Klerk
Chaise de salle à manger
vers 1915
acajou du Honduras, garniture moderne en velours de mohair
H. 109,5 ; L. 49,0 ; P. 54,0 cm.
Achat, 1993
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / René-Gabriel Ojéda
Michel De Klerk (1884 - 1923)
Niveau médian, Pavillon amont niveau 3

Figure majeure de l'Ecole d'Amsterdam, Michel De Klerk cherche à traduire en un style national la leçon rationaliste et néo-gothique de Viollet-le-Duc. En 1913, il se lance dans son projet le plus ambitieux : le groupe d'habitations Eigen Haard situé dans la banlieue d'Amsterdam. Celui-ci se dresse sous la forme d'immenses blocs en briques dont les angles sont savamment arrondis et dont les façades, ornées de grilles et de motifs abstraits, sont percées de fenêtres et de portes ogivales. Une telle profusion formelle relie bien évidemment l'Ecole d'Amsterdam à l'Art nouveau.
Le dynamisme inimitable d'Eigen Haard, qui évoque tout autant les cathédrales et les forteresses médiévales que les navires nordiques, se retrouve dans les meubles conçus par De Klerk. En 1915, un magasin hollandais de mobilier "moderne" lui commande un ensemble salle à manger et salon dont est issu ce modèle.
La chaise offre des affinités avec les volumes colossaux et les lignes sculpturales très élaborées des tours, balcons et cheminées d'Eigen Haard. La forme nait d'un assemblage d'éléments paraboliques, trapézoïdaux et triangulaires qui confère au siège une étonnante mobilité en dépit de la stabilité de son assise. La conception est certes rationnelle, mais la présence de détails décoratifs agressifs - les pointes du piètement postérieur -, inspirés selon toute vraisemblance par les arts "primitifs", suggère le mystère, voire même l'hostilité. Ces formes troublantes ont conduit Wijdeveld, un théoricien de l'époque, à comparer ce mobilier à "une musique en mineur qui ferait de sombres prédictions".