Ugolin

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Auguste Rodin
Ugolin
entre 1882 et 1906
groupe relié en plâtre
H. 139,2 ; L. 173,0 ; P. 278,6 cm.
Donation A. Rodin, 1916 ; Dépôt du musée Rodin, 1986
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Auguste Rodin
Ugolin
entre 1882 et 1906
groupe relié en plâtre
H. 139,2 ; L. 173,0 ; P. 278,6 cm.
Donation A. Rodin, 1916 ; Dépôt du musée Rodin, 1986
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Auguste Rodin
Ugolin
entre 1882 et 1906
groupe relié en plâtre
H. 139,2 ; L. 173,0 ; P. 278,6 cm.
Donation A. Rodin, 1916 ; Dépôt du musée Rodin, 1986
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Auguste Rodin
Ugolin
entre 1882 et 1906
groupe relié en plâtre
H. 139,2 ; L. 173,0 ; P. 278,6 cm.
Donation A. Rodin, 1916 ; Dépôt du musée Rodin, 1986
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Auguste Rodin
Ugolin
entre 1882 et 1906
groupe relié en plâtre
H. 139,2 ; L. 173,0 ; P. 278,6 cm.
Donation A. Rodin, 1916 ; Dépôt du musée Rodin, 1986
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Auguste Rodin
Ugolin
entre 1882 et 1906
groupe relié en plâtre
H. 139,2 ; L. 173,0 ; P. 278,6 cm.
Donation A. Rodin, 1916 ; Dépôt du musée Rodin, 1986
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Auguste Rodin (1840 - 1917)

La Divine Comédie, disait Rodin, ne le quittait pas : il en avait toujours un exemplaire dans sa poche. C'est l'un des épisodes les plus noirs de l'immense poème de Dante qu'il illustre ici. Le comte Ugolin, muré avec ses fils dans la prison qui doit devenir leur tombeau, les voit mourir, puis poussé par la faim, se nourrit de leur chair, avant de périr lui aussi.
Ugolin erre, dénué de toute dignité humaine, réduit à l'état de bête. "Maigre, décharné, les côtes saillant sous la peau (...), la bouche vide et la lèvre molle, d'où semble tomber (...) une bave de fauve affamé, il rampe, ainsi qu'une hyène qui a déterré des charognes, sur les corps renversés de ses fils dont les bras et les jambes inertes pendent çà et là dans l'abîme" (Octave Mirbeau).
La figure construite autour d'un vide central, le modelé torturé, les corps désarticulés des enfants, la déformation des membres, tout accentue l'expression morbide et dramatique. La composition présente de plus les prémices du processus d'assemblage, que Rodin devait systématiser ensuite : les corps nus, travaillés et moulés à part, ont été assemblés ensuite et liés après coup par des tissus drapés, puis enduits de plâtre.

Niveau médian, Terrasse des sculptures 1880-1910