Le Fienaroles de San Germano

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Ernest Hébert
Le Fienaroles de San Germano
vers 1857
huile sur toile
H. 50,5 ; L. 75,0 cm.
Don Mme Hébert, 1924
© Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt
Ernest Hébert
Le Fienaroles de San Germano
vers 1857
huile sur toile
H. 50,5 ; L. 75,0 cm.
Don Mme Hébert, 1924
© Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt
Ernest Hébert (1817 - 1908)

Après avoir obtenu le Premier grand prix de Rome de peinture en 1839, Ernest Hébert s'installe en Italie et est rapidement fasciné par le pays qu'il découvre. Revenu en France à la fin de 1847, il obtient un premier succès au Salon de 1850-1851 avec La mal'aria (musée d'Orsay), un tableau représentant des paysans des marais Pontins. Il voyage de nouveau en Italie en 1853-1855 et arrive à San Germano, dans le nord du pays, au matin du 28 octobre 1853. De la fenêtre de la chambre qu'il loue, il découvre le spectacle de jeunes filles vendant du foin - les fienaroles - et décide de rester pour en faire un tableau. Il recherche immédiatement des modèles, transforme sa chambre en atelier et reste sur place jusqu'au 7 janvier 1854.
L'oeuvre achevée est présentée à Paris au Salon de 1857. C'est parce qu'il est fatigué de la peinture d'histoire et des conventions d'atelier qu'Hébert se tourne vers des sujets de la vie quotidienne, puisés dans la campagne italienne. Sa préférence va vers les jeunes filles au regard pensif et charbonneux. Cette démarche n'est pas sans analogie avec le réalisme du temps, malgré un certain sentimentalisme. Dans une lettre au paysagiste Jules Dupré, écrite de San Germano, Hébert s'explique sur son orientation nouvelle : "Je veux parler de ce qui m'a amené à venir faire un tableau dans une mauvaise auberge de l'Apennin [...]. J'ai résolu de ne plus peindre que la chose ou le fait qui m'aura ému. Je crois que c'est le meilleur moyen de rester vraiment artiste et de marcher dans la voie de l'originalité".

Rez-de-chaussée, Salle 8 a