Aubépines

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Lucien Gaillard
Aubépines
entre 1902 et 1904
peigne : corne sculptée, or, nacre et diamants
H. 14,7 ; L. 9,3 cm.
Achat en vente publique, 1995
© RMN-Grand Palais (musée d'Orsay) / Stéphane Maréchalle
Lucien Gaillard
Aubépines
entre 1902 et 1904
peigne : corne sculptée, or, nacre et diamants
H. 14,7 ; L. 9,3 cm.
Achat en vente publique, 1995
© RMN-Grand Palais (musée d'Orsay) / Stéphane Maréchalle
Lucien Gaillard
Aubépines
entre 1902 et 1904
peigne : corne sculptée, or, nacre et diamants
H. 14,7 ; L. 9,3 cm.
Achat en vente publique, 1995
© RMN-Grand Palais (musée d'Orsay) / Stéphane Maréchalle
Lucien Gaillard
Aubépines
entre 1902 et 1904
peigne : corne sculptée, or, nacre et diamants
H. 14,7 ; L. 9,3 cm.
Achat en vente publique, 1995
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Michèle Bellot
Lucien Gaillard (1861 - 1942)
Oeuvre non exposée en salle actuellement

Moins connu de nos jours que Lalique, Vever et Fouquet, Lucien Gaillard n'en reste pas moins l'un des grands créateurs de bijoux de son temps. Cet oubli relatif peut s'expliquer par une production originale plus restreinte dans le temps et moins spectaculaire que celle de ses illustres confrères.
Gaillard excelle dans le domaine de la corne. Ce choix le place dans la lignée de Lalique qui fut le premier à privilégier la corne par rapport à la traditionnelle écaille.
Ce peigne est représentatif du goût marqué de l'artiste pour les humbles espèces florales. Chez lui point de figure humaine, ni d'association de motifs empruntés à la fois à la flore et à la faune. On ne rencontre pas non plus d'enchevêtrements de visages et de corps féminins avec des arabesques végétales. Un seul motif suffit pour assurer la composition du bijou.
Son étude est menée suivant les leçons de l'art japonais. La feuille et la fleur de l'aubépine sont saisies de manière globale, de façon à ne retenir que leurs caractères généraux. Leur naturalisme ne s'encombre d'aucun détail superflu et le matériau employé n'en est que mieux mis en valeur.
Ici, la corne triomphe dans l'épanouissement des deux larges feuilles et des tiges épineuses. La beauté du matériau, la qualité de la sculpture et de la ciselure, le raffinement des patines se suffisent à eux-mêmes. Les matières précieuses, nacre des pétales et diamants des étamines, sont utilisées avec une modération exemplaire.
A l'évidence, la technique de Gaillard sait aussi se mettre au service de la poésie. Quelques paillettes d'or plus ou moins bruni, lui suffisent à évoquer les premières nuances rousses des feuilles qui vont mourir.