France, Paris, Opéra : façade principale, signé J.M. Tetaz

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Jacques Martin Tetaz
France, Paris, Opéra : façade principale, signé J.M. Tetaz
1858
gravure
H. 47,6 ; L. 65 cm avec support H. 47,4 ; L. 64,5 cm
Don Alice Boitte, 1959
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Stéphane Maréchalle
Jacques Martin Tetaz
France, Paris, Opéra : façade principale, signé J.M. Tetaz
1858
gravure
H. 47,6 ; L. 65 cm avec support H. 47,4 ; L. 64,5 cm
Don Alice Boitte, 1959
© Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt
Jacques Martin Tetaz
France, Paris, Opéra : façade principale, signé J.M. Tetaz
1858
gravure
H. 47,6 ; L. 65 cm avec support H. 47,4 ; L. 64,5 cm
Don Alice Boitte, 1959
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Stéphane Maréchalle
Jacques Martin Tetaz (1818 - 1865)

De 1821 jusqu'à sa destruction par un incendie en 1873, la salle de l'opéra de Paris est située rue Le Peletier, dans le IXe arrondisment. Les insuffisances de ce théâtre suscitèrent de nombreux projets, bien avant le célèbre concours remporté en 1861 par Charles Garnier. Celui de Jacques Martin Tetaz fut conçu en mai 1858 et publié le mois d'août suivant, c'est-à-dire peu de temps après l'attentat d'Orsini qui, le 14 janvier 1858, avait lancé devant l'Opéra de la rue Le Peletier plusieurs engins explosifs visant Napoléon III. Cet événement incita l'Empereur à reconstruire l'édifice, deux ans avant qu'Haussmann ne décide la création d'un futur opéra sur le boulevard des Capucines. Tétaz, Grand Prix de Rome, architecte officiel, responsable du château de Pau auquel Napoléon III accordait beaucoup d'importance, pouvait avoir quelques prétentions à cette commande et exposa ce projet au Salon de 1859.
Sa proposition est utopique au sens littéral du terme puisqu'elle n'est pas destinée à un lieu précis. Elle se caractérise par la mise en évidence des volumes et de leurs fonctions, ce qui ne va pas pas sans entraîner un manque d'unité architecturale. Ainsi, la Gazette des beaux-arts juge le projet "un peu compliqué dans ses éléments principaux" et estime qu'il "pourrait être d'un plus grand aspect et présenter à l'oeil de plus nobles lignes".
Si cette gravure manque de monumentalité, en particulier à l'aune de la réalisation de Garnier, Tetaz, qui concevra un nouveau projet d'opéra pour le concours de 1861, y accorde cependant suffisamment d'importance pour en faire don à un de ses confrères, l'architecte Louis Boitte.

Oeuvre non exposée en salle actuellement