La Main du banquier D. (étude chirographique) tirée en une heure à la lumière électrique

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Nadar
La Main du banquier D. (étude chirographique) tirée en une heure à la lumière électrique
1861
négatif verre au collodion humide
H. 22,0 ; L. 11,0 cm.
Achat, 1950 ; Dépôt de la médiathèque de l'architecture et du patrimoine, 1982
© Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt
Nadar
La Main du banquier D. (étude chirographique) tirée en une heure à la lumière électrique
1861
négatif verre au collodion humide
H. 22,0 ; L. 11,0 cm.
Achat, 1950 ; Dépôt de la médiathèque de l'architecture et du patrimoine, 1982
© Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt
Nadar
La Main du banquier D. (étude chirographique) tirée en une heure à la lumière électrique
1861
négatif verre au collodion humide
H. 22,0 ; L. 11,0 cm.
Achat, 1950 ; Dépôt de la médiathèque de l'architecture et du patrimoine, 1982
© Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt
Nadar (1820 - 1910)
Oeuvre non exposée en salle actuellement

Le titre de cette photographie, La Main du banquier D. (étude chirographique), tirée en une heure à la lumière électrique, est celui du catalogue de la quatrième exposition de la Société française de photographie qui se tient à Paris durant le printemps et l'été 1861.
Il s'agit d'une image rare par plusieurs aspects. Elle témoigne tout d'abord des recherches entreprises par Nadar à partir de 1858 pour la prise de vue et le tirage à la lumière électrique. Elle nous renseigne ensuite sur son intérêt, même momentané, pour l'étude des lignes de la main. Enfin elle représente une des plus originales études de main de la photographie.
En effet, présentée ouverte, révélée, cette paume barrée d'une cicatrice fait naître chez le spectateur une curiosité teintée de malaise, que ne suscitent pas les études de mains habituelles, beaucoup plus esthétisantes. En nous apprenant qu'elle est celle d'un banquier, le titre nous donne une information qu'on ne sait trop comment interpréter. Cette précision est digne d'une typologie à la August Sander, ce photographe allemand qui au début des années 1910 élabore le projet de représenter, sous forme d'une galerie de portraits, l'ensemble des catégories sociales et professionnelles de l'Allemagne de Weimar.
Les études de parties du corps, plus généralement, avaient déjà bien occupé les photographes, à la suite des peintres et dessinateurs. Mais Nadar aborde ce domaine à sa manière, qui est unique. On a de lui une seule image de ce genre et, une fois de plus, on demeure confondu par sa capacité à renouveler un genre en l'effleurant à peine.