Lavandière

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Paul Guigou
Lavandière
1860
huile sur toile
H. 81,0 ; L. 59,0 cm.
Don Paul Rosenberg, 1912
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Paul Guigou
Lavandière
1860
huile sur toile
H. 81,0 ; L. 59,0 cm.
Don Paul Rosenberg, 1912
© Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt
Paul Guigou
Lavandière
1860
huile sur toile
H. 81,0 ; L. 59,0 cm.
Don Paul Rosenberg, 1912
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Paul Guigou (1834 - 1871)
Oeuvre non exposée en salle actuellement

Guigou a 26 ans lorsqu'il peint la Lavandière. Il n'en est encore qu'à sa première période, celle de sa formation aux Beaux-arts de Marseille. Cette école est alors sans doute l'une des plus originales et des plus actives en France. Son directeur, Emile Loubon, proche des peintres de Barbizon, stimule chez les élèves le goût du paysage et les incite à aller peindre "sur le motif".
Le peintre a choisi de représenter sa lavandière de dos. Cette position confère au personnage un aspect mystérieux. Peu d'éléments laissent deviner la nature de son travail. Le fond, à peine déterminé, agit comme le décor d'une mise en scène, celle du terroir provençal.
Le point de vue en plongée supprime le ciel et donne une impression de pesanteur et d'accablement. Il ne semble pourtant pas que Guigou souhaite livrer un message social. Son ambition est plutôt de traduire la réalité de sa région. Il cherche avant tout à en capter toute la beauté, sa lumière particulière et surtout la chaleur accablante, chargée de poussière. Les couleurs utilisées sont éteintes, minérales, comme si le peintre les avait mélangées aux pigments de la terre. L'impression est encore renforcée par la texture épaisse et grumeleuse de la peinture.
Dans ce tableau, Guigou met tout en oeuvre pour donner un "portrait fidèle et éternel de sa petite patrie", cet "Empire du Soleil", selon les mots de l'écrivain provençal Frédéric Mistral.