Cornélie, mère des Gracques

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Jules Cavelier
Cornélie, mère des Gracques
1861
groupe en marbre
H. 171,0 ; L. 121,0 ; P. 127,0 cm.
Achat, 1861 ; Dépôt du musée du Louvre, 1986
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Jean Schormans
Jules Cavelier
Cornélie, mère des Gracques
1861
groupe en marbre
H. 171,0 ; L. 121,0 ; P. 127,0 cm.
Achat, 1861 ; Dépôt du musée du Louvre, 1986
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Jean Schormans
Jules Cavelier
Cornélie, mère des Gracques
1861
groupe en marbre
H. 171,0 ; L. 121,0 ; P. 127,0 cm.
Achat, 1861 ; Dépôt du musée du Louvre, 1986
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Jean Schormans
Jules Cavelier (1814 - 1894)
Rez-de-chaussée, Allée centrale des sculptures

Ce groupe en ronde-bosse à la symétrie rigide met en scène des héros de l'Antiquité : Caïus et Tiberius Gracchus et Cornélie, leur mère.
La construction pyramidale, les attitudes permettent de déceler la psychologie des personnages : le cadet, Caïus est plein d'énergie; l'ainé, Tibérius, plus réfléchi est muni d'un diplôme.
Cornélie, qui veille sur eux et trône majestueusement, calme et digne, semble prononcer les paroles connues de tous les visiteurs des Salons au XIXe siècle: aux élégantes romaines, fières de leurs parures, elle répondait "Mes bijoux, les voici", en présentant ses deux fils.
Les découvertes archéologiques de statues antiques, souvent privées de leurs couleurs initiales, influencèrent les oeuvres néoclassiques. Le regard absent confère au visage de Cornélie un effet d'impassibilité et de distance.
Le sujet, lié à l'idéal civique et à la culture classique du temps, le souci de reconstitution presque archéologique, notamment des drapés, la composition harmonieuse sont autant d'éléments caractéristiques d'une oeuvre néoclassique conforme au goût de l'époque.