Les Toits rouges, coin de village, effet d'hiver

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Camille Pissarro
Les Toits rouges, coin de village, effet d'hiver
1877
huile sur toile
H. 54,0 ; L. 65,0 cm.
Legs Gustave Caillebotte, 1894
© Musée d’Orsay, dist. RMN-Grand Palais / DR
Camille Pissarro
Les Toits rouges, coin de village, effet d'hiver
1877
huile sur toile
H. 54,0 ; L. 65,0 cm.
Legs Gustave Caillebotte, 1894
© Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt
Camille Pissarro
Les Toits rouges, coin de village, effet d'hiver
1877
huile sur toile
H. 54,0 ; L. 65,0 cm.
Legs Gustave Caillebotte, 1894
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Jean-Gilles Berizzi
Camille Pissarro
Les Toits rouges, coin de village, effet d'hiver
1877
huile sur toile
H. 54,0 ; L. 65,0 cm.
Legs Gustave Caillebotte, 1894
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Tony Querrec
Camille Pissarro (1830 - 1903)

Le titre, Les Toits rouges, coin de village, effet d'hiver, précise la dimension théorique de cette création de Camille Pissarro. Avec ce tableau, en effet, il s'éloigne d'une notion anecdotique du paysage.
Les plans se succèdent parallèlement à la surface de la toile. L'impression de profondeur est dès lors simplement rendue par la taille décroissante des motifs. Du rouge orangé au brun, les pentes des toits semblent essaimer sur toute la surface. Les mêmes tonalités se retrouvent en effet dans les champs et les plantes du premier plan, ainsi que sur la côte Saint-Denis à l'arrière-plan. Les empâtements, plus ou moins prononcés, en accrochant plus ou moins la lumière et en rendant la touche plus ou moins vibrante, confèrent une grande intensité et une grande mobilité à la surface peinte.
Cette peinture est réalisée alors que Pissarro et Cézanne ont l'habitude, depuis 1865, de travailler ensemble sur des motifs identiques. Mais la version cézanienne, Le Verger, côte de Saint-Denis, à Pontoise (en prêt au Muséum of Fine Arts de Saint Petersburg, Floride) offre une vision plus en hauteur. Les maisons et les toits disparaissent derrière un rideau d'arbres, et les effets de couleurs sont limités par cet environnement végétal envahissant.
Pissarro présente Les toits rouges à la troisième exposition impressionniste en 1877. Cézanne ne semble pas y avoir exposé sa propre version. Pissarro est donc seul à bénéficier d'une critique élogieuse pour ce motif, sous la plume du critique A. Descubes, dans la Gazette des lettres, des sciences et des arts du 20 avril 1877 : "Joli tableau, une petite maison cachée dans la forêt, qui nous a frappé par la fermeté et la simplicité de la touche".

Oeuvre non exposée en salle actuellement