Pots de grès et pommes

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Emile Bernard
Pots de grès et pommes
1887
huile sur toile
H. 46,2 ; L. 55,2 cm.
Achat, 1953
© Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt
Emile Bernard
Pots de grès et pommes
1887
huile sur toile
H. 46,2 ; L. 55,2 cm.
Achat, 1953
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Emile Bernard
Pots de grès et pommes
1887
huile sur toile
H. 46,2 ; L. 55,2 cm.
Achat, 1953
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Emile Bernard (1868 - 1941)

A la recherche d'une peinture pure, en réaction contre le naturalisme, mais aussi à l'impressionnisme et la dissolution des formes, Emile Bernard expérimente de nouvelles façons d'exprimer l'espace et les contours. Ce tableau est d'ailleurs annoté au dos : "Premier essai de Synthétisme et de Simplification 1887".
Par la composition, le choix des fruits et des objets représentés, Bernard manifeste dans cette toile son admiration pour Cézanne dont il voit des oeuvres dans la boutique du père Tanguy. Mais Pots de grès et pommes rend également compte des recherches propres à l'artiste pour simplifier et cloisonner strictement les différents plans colorés qu'il cerne d'un trait noir. La profondeur est suggérée par les ombres et la succession de trois bandes horizontales colorées, au centre desquelles se détachent fruits et pots modelés par la couleur et la matière.
C'est sans doute ce tableau peint à Asnières et diverses études que Van Gogh voit avant son départ pour Arles. Tandis qu'il entreprend lui-même une nature morte, en août 1888, Van Gogh écrit à Bernard qu'il reste impressionné par "je ne sais quoi de volontaire, de très sage, je ne sais quoi de fixe et de ferme et sûr de soi". Il ajoute même "Mon cher, tu n'as jamais été aussi près de Rembrandt".
Quelques mois après avoir peint ces Pots de grès et pommes, Bernard rencontre Gauguin à Pont-Aven. La collaboration entre les deux hommes se révèle déterminante pour la mise au point des techniques synthétistes et cloisonnistes. Bernard participe en 1889 à l'exposition organisée par Gauguin et ses amis au Café Volpini, au sein de l'Exposition universelle, révélant l'esthétique nouvelle prônée par le groupe de Pont-Aven.

Oeuvre non exposée en salle actuellement