Elévation latérale et élévation de la façade d'une église néo-gothique, dessins de l'architecte Hippolyte Durand

Pierre-Ambroise Richebourg
Elévation latérale et élévation de la façade d'une église néo-gothique, dessins de l'architecte Hippolyte Durand
vers 1845
daguerréotype
H. 11,8 ; L. 15,5 cm.
Achat, 2005
© Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt
Pierre-Ambroise Richebourg (1810 - 1870)

Figure majeure des débuts de la photographie, Richebourg est, semble-t-il, initié au daguerréotype par Daguerre lui-même. Il photographie ici deux dessins d'Hippolyte Durand, un architecte spécialisé dans l'étude et la restauration de l'architecture médiévale. Ces dessins sont présentés au Salon de 1845 et publiés en 1849 dans L'art et l'archéologie en province sous le titre Quelques considérations sur l'art religieux. Dans ce texte, Durand veut démontrer la supériorité de l'art médiéval sur l'art antique en matière d'art religieux. Il écrit en effet : "Du jour où quelques hardis novateurs passant de la théorie à la pratique ont facilement démontré les immenses avantages de l'art du Moyen Age sur l'art antique, lorsqu'il s'agissait de monuments religieux, alors, tous ceux qui vivaient dans le farniente que l'art antique leur avait procuré sans beaucoup d'efforts ont secoué leur engourdissement. [...] une révolution presque immédiate s'est opérée dans les constructions religieuses".
Ce daguerréotype de très grande qualité témoigne de la précision du dessin de l'architecte comme de la grande maîtrise technique de Richebourg. Sans doute réalisé en 1845, au moment du Salon, il compte parmi les toutes premières reproductions d'oeuvres d'art connues. Cet objet est donc d'un grand intérêt, tant du fait de la personnalité de Durand, figure active de l'architecture diocésaine, que de celle du photographe. Richebourg réalise ensuite, sur papier, de nombreuses images d'oeuvres d'art, et est l'un des premiers à reproduire les galeries du Salon.

Oeuvre non exposée en salle actuellement