Maison du Jouir

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Paul Gauguin
Maison du Jouir
entre 1901 et 1902
bas-relief en bois de séquoia gigantea partiellement polychrome
H. 40,0 ; L. 244,0 ; P. 2,3 cm.
Achat, 1953
© Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt
Paul Gauguin
Maison du Jouir
entre 1901 et 1902
bas-relief en bois de séquoia gigantea partiellement polychrome
H. 40,0 ; L. 244,0 ; P. 2,3 cm.
Achat, 1953
© Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt
Paul Gauguin (1848 - 1903)

Gauguin vécut les derniers mois de sa vie à Atuona, aux îles Marquises. Il orna la porte de la grande case sur pilotis en bois, palmes et bambous, qui fut sa dernière demeure, d'un ensemble de panneaux sculptés à la taille directe, dans du bois de séquoia. Les trois panneaux horizontaux portent des inscriptions révélatrices de la quête d'un âge d'or primitif qui habita l'artiste jusqu'à la fin de sa vie: la case s'intitule, non sans provocation, "Maison du Jouir", alors que les deux panneaux du soubassement semblent préciser les conditions de cet eden : "Soyez mystérieuses" et "Soyez amoureuses et vous serez heureuses". Les nus et les bustes féminins qui illustrent ces devises, formes massives et sereines, sont sculptés en entailles rugueuses et incisives, mêlées à des animaux et des végétaux. La naïveté voluptueuse de ce décor marque la naissance d'une esthétique primitiviste qui connaîtra au XXe siècle de brillants développements avec Matisse, Derain, Lhote et Picasso.

Niveau supérieur, Galerie Françoise Cachin