La Douleur

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Jean Escoula
La Douleur
vers 1890
tête en plâtre patiné
H. 42,0 ; L. 37,0 ; P. 34,0 cm.
Don Christian Burg, 2005
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / RMN
Jean Escoula
La Douleur
vers 1890
tête en plâtre patiné
H. 42,0 ; L. 37,0 ; P. 34,0 cm.
Don Christian Burg, 2005
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / René-Gabriel Ojéda
Jean Escoula
La Douleur
vers 1890
tête en plâtre patiné
H. 42,0 ; L. 37,0 ; P. 34,0 cm.
Don Christian Burg, 2005
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / René-Gabriel Ojéda
Jean Escoula
La Douleur
vers 1890
tête en plâtre patiné
H. 42,0 ; L. 37,0 ; P. 34,0 cm.
Don Christian Burg, 2005
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / René-Gabriel Ojéda
Jean Escoula
La Douleur
vers 1890
tête en plâtre patiné
H. 42,0 ; L. 37,0 ; P. 34,0 cm.
Don Christian Burg, 2005
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / René-Gabriel Ojéda
Jean Escoula (1851 - 1911)
Niveau médian, Terrasse des sculptures 1880-1910

Jean Escoula travaille comme praticien pour deux des plus grands sculpteurs du XIXe siècle, Jean-Baptiste Carpeaux et Auguste Rodin, tout en menant sa propre carrière.
La tête de La Douleur est tirée de son groupe La mort de Procris, dont le plâtre paraît au Salon de la Société des artistes français de 1890. Le sujet est inspirée d'un épisode de la mythologie grecque : Procris est mariée à Céphale. Jalouse, elle se cache dans les buissons afin d'épier son mari à la chasse. Voyant une branche bouger, ce dernier croit être en présence d'un gibier et, de son javelot, transperce sa bien-aimée. Escoula isole ici la tête de Céphale, en proie au désespoir après sa terrible méprise.
Le sculpteur se livre ici à un exercice académique : celui de la "tête d'expression". Tout élève à l'Ecole des beaux-arts de Paris apprenait alors à rendre l'"expression des passions". Un concours avait même été instauré en 1760 par le comte de Caylus et les élèves s'y préparaient activement. Cette Douleur se réfère à la Méduse de Canova (1757-1822) ainsi qu'à des groupes sculptés contemporains : le plus âgé des enfants d'Ugolin de Carpeaux (1860) et le jeune Pierre de Wissant des Bourgeois de Calais de Rodin (1885-1886).
Dès 1898, La Douleur est édité en bronze par le fondeur Siot-Decauville. Cependant, l'exemplaire du musée d'Orsay n'est pas une oeuvre d'édition. Ce plâtre a été moulé, comme le montrent les traces du couteau du mouleur, puis retravaillé dans le frais. On y observe même ses empreintes digitales. C'est donc une étape intermédiaire du processus de création, un témoignage précieux sur le travail de l'artiste.