Napoléon Ier en empereur romain

Antoine-Louis Barye
Napoléon Ier en empereur romain
entre 1860 et 1865
modèle original en plâtre demi grandeur
H. 135 ; L. 118 ; P. 55 cm; pds. 170 kg.
Don Jacques Zoubaloff, 1912 ; Dépôt du musée du Louvre, 1986
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Philipp Bernard
Antoine-Louis Barye (1795 - 1875)
Rez-de-chaussée, Allée centrale des sculptures

Barye avait étudié les animaux au Jardin des Plantes et au cabinet d'anatomie comparée du Museum en compagnie de Delacroix. Ses compositions animalières sont toujours emportées et dramatiques, mais le sculpteur n'exclut pas pour autant le goût pour une iconographie classique et, comme ici dans ce modèle en plâtre du Monument à Napoléon Ier pour Ajaccio, réalisé en 1865, pour une permanence classique qui structure les schémas et calme les passions.
Il a recours, pour exprimer la majesté impériale, à la toge antique et au type de la statue équestre romaine. L'effigie de Barye, campée dans le monument définitif entre les statues en pied grandeur nature des quatre frères de Bonaparte (par Millet, Thomas, Petit et Mallet), est fort impressionnante. L'empereur, la tête ceinte de laurier, porte dans sa main le globe du monde ; l'oeuvre fut réalisée à une échelle imposante, puisque la statue équestre définitive mesure plus de trois mètres ; l'effet de monumentalité est encore accentué par une simplification des masses et une idéalisation du visage.
Bien que considéré comme trop romantique par les institutions officielles et exclu des expositions officielles, Barye reçut des commandes comme le Lion pour la Colonne de Juillet à Paris, et pour le Louvre, outre un Lion assis en 1846, des allégories pour les nouveaux pavillons du Palais. Pour le Louvre aussi, lui fut demandé un autre Napoléon III en empereur romain, jamais mis en place.