Journées d'études et colloques

L'Armory Show a cent ans

Le 07 décembre 2013

6 - 7 décembre 2013

Alfred Stieglitz-The City of Ambition
Alfred Stieglitz
The City of Ambition, en 1913
Musée d'Orsay
Don de la Georgia O'Keeffe Foudation, 2003
© Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt
Voir la notice de l'œuvre

On célèbre à New York le centième anniversaire de l'Armory Show, la plus grande exposition jamais organisée aux Etats-Unis (1400 oeuvres), encore considérée comme un événement central de l'histoire de l'art américain et des échanges culturels France Etats-Unis. Les oeuvres impressionnistes, fauves et cubistes présentées au public américain pour la première fois avaient fait scandale. Des chercheurs français et américains commenteront la prophétie de Matisse : "un jour, ils auront des peintres".


Introduction
ven. 6 décembre 2013 - 09h30
Musée d'Orsay
Auditorium niveau -2



Le New York moderne en 1913
ven. 6 décembre 2013 - 10h00
Musée d'Orsay
Auditorium niveau -2

Casey Nelson Blake, professeur d'histoire et d'études américaines, université de Columbia, New York
L'Armory Show se déroule dans un contexte particulier : l'avènement de New York comme capitale culturelle des Etats-Unis et capitale globale de la modernité. Seront présentés l'identité cosmopolite de New York, son rôle en tant que centre de communication, l'émergence d'une intelligentsia new yorkaise, la "petite renaissance" de Greenwich Village et enfin la rencontre entre les radicalismes politiques et culturels autour de la grève des ouvriers de Paterson (New-Jersey) en juin 1913 et dans les pages de The Masses.



L'Armory Show (1913) : organisation du "Grand salon" moderniste
ven. 6 décembre 2013 - 10h20
Musée d'Orsay
Auditorium niveau -2

Marilyn Kushner, conservatrice et directrice du département des collections imprimées, photographiques et architecturales de la New York Historical Society
L'inauguration de l'Armory Show à New York le 17 février 1913 a provoqué de multiples réactions aux Etats-Unis qui trouvent encore un écho un siècle plus tard. Co-commissaire de l'exposition de 2013, Marilyn Kushner analyse le contexte et l'organisation de cette exposition révolutionnaire qui changea à jamais le rapport des Américains à l'art.



Les malentendus de l'Armory Show
ven. 6 décembre 2013 - 11h00
Musée d'Orsay
Auditorium niveau -2

Didier Ottinger, directeur adjoint, Musée national d'art moderne, Centre Georges Pompidou, Paris
Considérée comme l'acte de naissance de la modernité picturale américaine, l'Armory Show a incontestablement été à l'origine d'une révolution. L'exposition, qui visait à desserrer l'étau d'un académisme américain incarné par la National Academy of Design, s'est retournée contre ses initiateurs. Il faudra attendre les années soixante pour que se referme la parenthèse d'une modernité confondue avec le formalisme des peintures de Duchamp, Picasso et Matisse qui ont fait le succès de l'Armory Show.



L'Armory Show, la critique d'art et le milieu de l'art aux Etats-Unis
ven. 6 décembre 2013 - 11h20
Musée d'Orsay
Auditorium niveau -2

Joanne Marie Mancini, professeur, département d'histoire, université nationale d'Irlande, Maynooth
L'Armory Show a marqué non seulement une transformation des formes artistiques exposées aux Etats-Unis mais aussi un tournant dans le rôle et les finalités de la critique d'art américaine et, a fortiori, dans le milieu de l'art américain. On explorera ces transformations et leur héritage.



Discussion
ven. 6 décembre 2013 - 11h40
Musée d'Orsay
Auditorium niveau -2



Le modernisme à l'essai : l'American Art Association de Paris en 1908
ven. 6 décembre 2013 - 14h30
Musée d'Orsay
Auditorium niveau -2

Emily C. Burns, professeur adjointe d'histoire de l'art, département Art, université d'Auburn, Alabama
L'exposition accueillie par l'American Art Association de Paris en janvier 1908 marqua un engagement en faveur du modernisme au sein de la communauté artistique américaine de Paris. Les oeuvres présentées – de John Marin et d'Edward Steichen notamment – et l'accueil critique qui leur fut réservé, révèlent une volonté croissante de rejeter les conventions académiques et une ouverture à l'expérimentation artistique dans les années qui précèdent l'Armory Show.



L'exposition de Sonderbund : un modèle pour l'Armory Show
ven. 6 décembre 2013 - 14h50
Musée d'Orsay
Auditorium niveau -2

Barbara Shaefer, conservatrice, musée Wallraf-Richartz, Cologne
En 1912, Cologne accueillit l'exposition de Sonderbund, considérée comme l'une des présentations les plus importantes d'art moderne européen avant la Première guerre mondiale, puisque tous ses pionniers y étaient représentés. Après l'exposition du centenaire en 2012 à Cologne, seront envisagées les raisons qui ont fait de ce salon une contribution majeure à l'expression de l'art moderne, non seulement en Allemagne, mais par-delà les frontières du pays. Elle servit de modèle à l'Armory Show.



Art et artistes parisiens à l'Armory Show : rôles et influences de Walter Pach
ven. 6 décembre 2013 - 15h30
Musée d'Orsay
Auditorium niveau -2

Laurette McCarthy, chercheuse indépendante, Indianapolis
Agent européen de l'Armory Show, Walter Pach a sélectionné des oeuvres issues de l'avant-garde parisienne qui firent sensation aux Etats-Unis. Les recherches sur l'exposition se sont principalement concentrées sur l'accueil américain, mais très peu de choses ont été dites sur celles des Européens. On s'intéressera à leurs critiques, grâce à leur correspondance avec Walter Pach.



Le collectionneur d'art moderne John Quinn : meilleur acheteur, meilleur prêteur à l'Armory Show
ven. 6 décembre 2013 - 15h50
Musée d'Orsay
Auditorium niveau -2

Scarlett Reliquet, chercheur indépendant, musée d'Orsay, Paris
Dans une Amérique qui s'éveille tout juste à l'art moderne, l'avocat new-yorkais influent, riche et audacieux qu'était John Quinn (1870-1924), dépense toute sa fortune pour soutenir les artistes d'avant-garde, un demi-siècle durant. Son rôle pionnier est aujourd'hui largement méconnu, tandis qu'il a été le plus grand prêteur et acheteur à l'Armory Show. On explorera le versant français de sa collection.



Discussion
ven. 6 décembre 2013 - 16h10
Musée d'Orsay
Auditorium niveau -2



Introduction
sam. 7 décembre 2013 - 09h20
Musée d'Orsay
Auditorium niveau -2



La sculpture à l'Armory Show : un curieux face à face Europe / Etats-Unis
sam. 7 décembre 2013 - 09h30
Musée d'Orsay
Auditorium niveau -2

Catherine Chevillot, conservatrice en chef du patrimoine, directrice, Musée Rodin, Paris
Le rassemblement de sculpteurs présentés à l'Armory Show, aussi divers qu'Archipenko, Joseph Bernard, Bourdelle, Brancusi, Duchamp-Villon, Epstein, Lehmbruck, Maillol, Manolo, Matisse, Nadelman, Picasso et Rodin, auxquels il faut ajouter de nombreux sculpteurs américains comme Lachaise et Miestchaninoff, a donné de la sculpture une image novatrice, pour nous insolite, mais appréciée aussi bien des collectionneurs, des marchands, des critiques que des artistes de l'époque.



"Est-ce une femme ou un oeuf ?", la participation remarquée de Brancusi à l'Armory Show
sam. 7 décembre 2013 - 09h50
Musée d'Orsay
Auditorium niveau -2

Doïna Lemny, attachée de conservation, Musée national d'art moderne, Centre G. Pompidou, Paris
La présentation à l'Armory Show de sculptures de Brancusi – dont l'une, Mlle Pogany, fit scandale – marque ses premiers pas aux Etats-Unis, qui accueilleront plusieurs de ses expositions. Cette présence, médiatisée en 1926 lors d'un procès retentissant avec les douanes américaines, au cours duquel la presse tourne en dérision pour la deuxième fois ses sculptures, n'en sera pas moins déterminante pour sa renommée internationale.


Duchamp-Redon : la part du regardeur
sam. 7 décembre 2013 - 10h30
Musée d'Orsay
Auditorium niveau -2

Angela Miller, professeur, université de Washington, St. Louis, Missouri
A partir d'une déclaration de Marcel Duchamp qui rend hommage à l'oeuvre d'Odilon Redon – soixante-dix pièces présentées – et la considère comme le "point de départ" de son propre travail, cette intervention porte sur les similitudes entre des tendances très différentes du modernisme – la suggestivité symboliste et le ready-made.



Gallery G : L'art britannique à l'Armory Show
sam. 7 décembre 2013 - 10h50
Musée d'Orsay
Auditorium niveau -2

Kimberly Morse-Jones, professeur adjointe invitée d'histoire de l'art, Sweet Briar College, Virginie
Malgré l'accueil critique majoritairement favorable qui fut fait aux artistes britanniques, l'exposition eut, peu d'impact, sur leurs carrières tant dans les années qui suivirent le salon que dans leur contribution artistique. Nous essayerons de comprendre cette contradiction.



La star du salon : le Nu descendant un escalier de Marcel Duchamp
sam. 7 décembre 2013 - 11h10
Musée d'Orsay
Auditorium niveau -2

Paul B. Franklin, président de l'Association pour l'Etude de Marcel Duchamp, rédacteur en chef de la revue Etant Donné Marcel Duchamp, Paris
Après que les cubistes français l'eurent rejeté du Salon des Indépendants en mars 1912, le Nu descendant un escalier (n°2, 1912) de Marcel Duchamp créa un succès de scandale lors de l'Armory Show. Pourquoi l'accueil américain a-t-il été si différent de la réaction du public lors des présentations initiales de mars 1912 et février 1913 ?



Discussion
sam. 7 décembre 2013 - 11h30
Musée d'Orsay
Auditorium niveau -2



L'Armory Show revu en 2013
sam. 7 décembre 2013 - 14h30
Musée d'Orsay
Auditorium niveau -2

Kim Orcutt, conservatrice d'art américain de la Henry Luce Foundation, New York Historical Society, New York
L'exposition The Armory Show at 100 révèle un regard neuf sur un événement longtemps obscurci par la légende. L'un des co-commissaires de l'exposition présentera découvertes et nouvelles perspectives ouvertes sur cet événement décisif en son temps, ainsi que des images de l'exposition à la New York Historical Society.



Walt Kuhn et The Penguin : chahut et art radical
sam. 7 décembre 2013 - 14h50
Musée d'Orsay
Auditorium niveau -2

Christine Oaklander, chercheuse indépendante, Allentown, Pennsylvanie
The Penguin, important groupe d'artistes réuni par Walt Kuhn après l'Armory Show, exposa des oeuvres expérimentales signées d'artistes internationaux, notamment issus du Vorticisme britannique. Les expositions du Penguin et leurs bals costumés extravagants assurèrent la promotion du modernisme pendant la Première guerre mondiale, une période de retrait dans la culture américaine.



Explosion de modernité dans les galeries américaines après 1913
sam. 7 décembre 2013 - 15h30
Musée d'Orsay
Auditorium niveau -2

Silvia Bernacchi, historienne de l'art, université de Pise
Le changement de goût exprimé par les galeries d'art en Amérique et les nouvelles tendances des salons artistiques à la suite de l'Armory Show révèlent le rôle essentiel joué par les organisateurs de l'exposition dans la promotion du modernisme et la formation du goût des collectionneurs.



Et si l'Armory Show avait également permis l'émergence des minorités sociales aux Etats-Unis ?
sam. 7 décembre 2013 - 15h50
Musée d'Orsay
Auditorium niveau -2

Annie Cohen-Solal, professeur des universités, Paris
L'Armory Show, que l'on tend à analyser pour l'impact esthétique qu'il provoqua sur le public américain, aurait-il également permis une petite révolution sociale aux Etats-Unis? Ce sont bien les minorités locales (femmes, artistes, Native Americans) qui, à la suite de cet impressionnant "temps d'accélération" dont parle Meyer Schapiro, ont pu se saisir de la question sociale de l'artiste dans un pays où il avait été, trop longtemps, considéré comme un citoyen inutile.



Clôture
sam. 7 décembre 2013 - 16h20
Musée d'Orsay
Auditorium niveau -2

Cet événement est maintenant terminé.

Voir toute la programmation

Cet événement est maintenant terminé.

Voir toute la programmation