La mémoire des lieux. Le paysage dans la photographie primitive (1840-1870).
Les guerres de Crimée et de Sécession fournirent l'occasion à de grands photographes, tels Roger Fenton et George Barnard, de faire connaître ce qui allait devenir des lieux de mémoire, tandis que les inondations du Rhône en 1856 ou, tout simplement l'inauguration par la reine Victoria de la ligne des chemins de fer du nord qu'elle emprunta jusqu'à Paris pour aller visiter l'Exposition Universelle de 1855, ont permis à Édouard Baldus de faire preuve de son remarquable sens dramatique.
Charles Nègre, un élève de Paul Delaroche, reproduisit en 1852 l'architecture, les plages et les campagnes, avec leurs moulins, du Midi de la France dont il était originaire. Vers la même époque, Victor Regnault, un savant, que ses connaissances en chimie avaient tout naturellement dirigé vers la pratique de la photographie, s'exerça dans les environs de la Manufacture de Sèvres dont il était directeur. Tandis que le vicomte Vigier, un amateur, rapportait de son périple dans les Pyrénées une vingtaine de prises de vue. Presque tous eurent l'occasion de présenter leur travail à Ernest Lacan, le rédacteur en chef de la revue La Lumière, consacrée à l'héliographie naissante.
L'exposition est maintenant terminée.
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