Exposition au musée

Aux origines de l'abstraction (1800-1914)

Du 05 novembre 2003 au 22 février 2004 -
Musée d'Orsay
Esplanade Valéry Giscard d'Estaing
75007 Paris
Plan & itinéraire
William Turner
Paysage avec rivière et baie dans le lointain, vers 1840
Paris, musée du Louvre, département des peintures
© RMN-Grand Palais (Musée du Louvre) / DR / DR
Bien que centrale dans l'histoire de l'art, la question des sources de l'abstraction n'a curieusement jamais fait l'objet d'une importante exposition en France, où se sont pourtant retrouvés les grands pionniers de la peinture non figurative. Le musée d'Orsay, dont la programmation couvre le passage du siècle (1848-1914), se révélait le lieu idéal pour proposer cette archéologie.

Car loin d'être un phénomène historique apparu brutalement dans l'urgence de quelques années charnières, l'abstraction est le fruit d'un mûrissement progressif tout au long du XIXe siècle. Le parti pris inédit de l'exposition du musée d'Orsay est d'analyser l'influence décisive des sciences de la vision sur les origines de l'abstraction. Il s'agit de montrer combien, dans un univers physique perçu comme un véritable « monde de vibrations », la naissance de l'art abstrait est redevable aux nouvelles modalités de la vision, au statut moderne de l'œil en particulier, dans son étroite relation aux autres sens. Loin de s'arracher au réel, l'abstraction offre sous cet angle une traduction inédite, plus synthétique, du monde visible.

 

Le parcours de l'exposition se présente lui-même comme une expérience sensorielle, un voyage de l'œil. Il s'ouvre, avec l'intervention de l'artiste contemporaine Ann-Veronica Janssens, dans un bain de lumière où le spectateur se familiarise avec les seuils de perception de la couleur. L'exposition se déploie ensuite sur deux axes, explorant l'extension de la vision, chacun couvrant la période 1800-1914.

 

La première partie, intitulée « L'œil solaire », examine la question des seuils de visibilité. Comment la traduction de la lumière, de Turner à Delaunay, a-t-elle poussé la peinture à s'affranchir de la représentation des formes ? La seconde partie, intitulée « L'œil musical », se penche sur la traduction visuelle du son pour analyser l'impact décisif du modèle musical dans les sources de l'abstraction. Un important catalogue réunissant de nombreuses contributions de spécialistes sur la question des liens entre les nouvelles modalités de la vision et la naissance historique de l'abstraction accompagne cette exposition.

 

William Turner, Paysage avec rivière et baie dans le lointain, vers 1840
William Turner
Paysage avec rivière et baie dans le lointain, vers 1840
Paris, musée du Louvre, département des peintures
© RMN-Grand Palais (Musée du Louvre) / DR / DR

 

  • Cette exposition est organisée par la Réunion des musées nationaux et le musée d'Orsay, Paris
  • Elle bénéficie du soutien d'Unilever Bestfoods France

L'exposition est maintenant terminée.

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Présentation détaillée de l’exposition

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