Exposition au musée

L'ouverture de l'Opéra

Du 09 décembre 1986 au 01 mars 1987 -
Musée d'Orsay
Esplanade Valéry Giscard d'Estaing
75007 Paris
Plan & itinéraire
Victor Navlet
L'escalier de l'opéra, vers 1880
Musée d'Orsay
Achat à Victor Navlet, 1881
© GrandPalaisRmn (musée d'Orsay) / Martine Beck-Coppola
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Le nouvel Opéra de Paris est inauguré en grande pompe le 5 janvier 1875. Cette soirée clôturait quinze années de construction, traversée par les vicissitudes politiques, économiques et sociales de la fin du Second Empire, de la guerre de 1870 et de la Commune.
La construction d'un opéra dans les nouveaux quartiers de l'Ouest, ceux du commerce et des banques, à la croisée des grands boulevards, est une pièce essentielle du remodelage haussmannien de Paris.

Le nouvel Opéra de Paris est inauguré en grande pompe le 5 janvier 1875. Cette soirée clôturait quinze années de construction, traversée par les vicissitudes politiques, économiques et sociales de la fin du Second Empire, de la guerre de 1870 et de la Commune.
La construction d'un opéra dans les nouveaux quartiers de l'Ouest, ceux du commerce et des banques, à la croisée des grands boulevards, est une pièce essentielle du remodelage haussmannien de Paris.
Après le choix, en 1861, du projet de Charles Garnier, alors jeune architecte, les travaux commencent immédiatement, mais sont bientôt ralentis par les difficultés budgétaires. La façade est terminée le 15 avril 1867, pour l'Exposition Universelle. La guerre de 1870 et la Commune semblent condamner ce bâtiment inachevé, témoin des fastes du Second Empire, symbole du pouvoir personnel haï. Pourtant, l'incendie de l'Opéra de la rue Le Peletier, le 28 octobre 1873, rend indispensable l'achèvement rapide du bâtiment.
La soirée d'ouverture du 5 janvier 1875, présidée par le Maréchal de Mac Mahon, constitue une manifestation de l'orgueil national retrouvé et de la vitalité d'un pays, un instant terrassé. La France entend affirmer sa suprématie à la face de l'Europe et à ses dirigeants. La richesse ornementale du monument, tant décriée par ailleurs, vient appuyer cette démonstration.
En revanche, l'accueil du public, savant panachage de représentants civils et militaires, est glacial. Charles Garnier n'en sera pas moins chaleureusement et longuement ovationné.
Journalistes, caricaturistes et auteurs de théâtre de boulevard ont couvert largement le déroulement des mondanités, mais semblent avoir négligé l'événement artistique.

L'exposition est maintenant terminée.

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