Fauteuil
Lars Kinsarvik
(1846 -
1925)
Oeuvre non exposée en salle actuellement
Ce modèle de fauteuil imaginé par Lars Kinsarvik, présenté aux côtés d'un second modèle à l'Exposition universelle de Paris en 1900, constitue un bel exemple de ce qu'on appelait le style "Dragon" ou encore le style "Viking". Dans le désir de promouvoir un style national qui affirmât la différence de leur culture face à la Suède - la dissolution de l'union entre la Norvège et la Suède est officiellement prononcée en 1905 -, les artistes norvégiens, tout au long du dernier tiers du XIXe siècle, multiplièrent les références au passé national de leur pays, tant du point de vue technique que formel.
Lars Kinsarvik s'impose comme l'un des champions du renouveau de la technique du bois peint et sculpté, dont l'historien Lorenz Dietrichson (1834-1917) insistait sur les qualités et la profonde originalité, qu'il s'agisse des têtes d'animaux des navires vikings ou des bas-reliefs ornant les portails des églises du Moyen Age. Mêlant histoire et culture populaire, l'ébéniste, qui reçoit surtout des commandes, en particulier des aménagements entiers de brasseries et d'hôtels, imagine des formes généralement simples et robustes qui constituent un support favorable au développement de la sculpture. Les éléments composant la structure de ce fauteuil – montants et traverses du dossier, accotoirs, entretoise du piétement – sont littéralement transformés en totems et bas-reliefs d'où surgit tout un monde de légende: figures de sorcières et masques alternent avec vrilles et rinceaux dans une polychromie, vraisemblablement plus vive autrefois, à base de tons verts et jaunes ponctués ça et là de touches jaunes et bleues.
Lars Kinsarvik s'impose comme l'un des champions du renouveau de la technique du bois peint et sculpté, dont l'historien Lorenz Dietrichson (1834-1917) insistait sur les qualités et la profonde originalité, qu'il s'agisse des têtes d'animaux des navires vikings ou des bas-reliefs ornant les portails des églises du Moyen Age. Mêlant histoire et culture populaire, l'ébéniste, qui reçoit surtout des commandes, en particulier des aménagements entiers de brasseries et d'hôtels, imagine des formes généralement simples et robustes qui constituent un support favorable au développement de la sculpture. Les éléments composant la structure de ce fauteuil – montants et traverses du dossier, accotoirs, entretoise du piétement – sont littéralement transformés en totems et bas-reliefs d'où surgit tout un monde de légende: figures de sorcières et masques alternent avec vrilles et rinceaux dans une polychromie, vraisemblablement plus vive autrefois, à base de tons verts et jaunes ponctués ça et là de touches jaunes et bleues.