Balzac

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Auguste Rodin
Balzac
1898
statue en plâtre
H. 285 ; P. 132 ; L. 125 cm; pds. 220 kg.
Donation A. Rodin, 1916 ; Dépôt du musée Rodin, 1986
© Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt
Auguste Rodin
Balzac
1898
statue en plâtre
H. 285 ; P. 132 ; L. 125 cm; pds. 220 kg.
Donation A. Rodin, 1916 ; Dépôt du musée Rodin, 1986
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Auguste Rodin
Balzac
1898
statue en plâtre
H. 285 ; P. 132 ; L. 125 cm; pds. 220 kg.
Donation A. Rodin, 1916 ; Dépôt du musée Rodin, 1986
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Auguste Rodin
Balzac
1898
statue en plâtre
H. 285 ; P. 132 ; L. 125 cm; pds. 220 kg.
Donation A. Rodin, 1916 ; Dépôt du musée Rodin, 1986
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Auguste Rodin
Balzac
1898
statue en plâtre
H. 285 ; P. 132 ; L. 125 cm; pds. 220 kg.
Donation A. Rodin, 1916 ; Dépôt du musée Rodin, 1986
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Auguste Rodin
Balzac
1898
statue en plâtre
H. 285 ; P. 132 ; L. 125 cm; pds. 220 kg.
Donation A. Rodin, 1916 ; Dépôt du musée Rodin, 1986
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Auguste Rodin (1840 - 1917)
Niveau médian, Terrasse des sculptures 1880-1910

En 1891, Zola, devenu président de la Société des gens de lettres, fait désigner Rodin pour la réalisation du monument à Balzac, près d'un demi-siècle après la mort de l'écrivain.
Le sculpteur se lance à corps perdu dans une quête documentaire : auprès des érudits et spécialistes ; en Touraine où il étudie des types régionaux ; dans la littérature... Partout il cherche les traits de Balzac.
Commencent alors quatre longues années de gestation. Rodin hésite sur le vêtement, pour finalement étudier diverses positions de nus.
Il trouve enfin la structure de la figure en 1895, passe aux études de drapés. Selon le témoignage du sculpteur Pompon, Rodin "trempa sa robe de chambre dans une grande bassine de plâtre et habilla ainsi son étude".
Le vêtement est de plus en plus simplifié. L'étoffe s'élargit, s'amplifie : Rodin cherche une figure que son élan porte vers le ciel, il conçoit un symbole presque abstrait de la puissance du romancier.
On ne voit plus que la tête, dominant un corps renversé en arc. C'est à la chevelure qu'il imprime le mouvement. "De sa statue dominatrice, le corps frémissant dans les plis de sa robe aux manches vides, Balzac, debout, rejetant en arrière sa vaste tête de fauve aux aguets, buvait, des yeux, des narines, des lèvres, humait la rumeur tourbillonnante, l'odeur, la fièvre de la comédie humaine" (André Fontainas).
Lorsque le plâtre est exposé au Salon de 1898, les critiques se déchaînent : on raille le bloc informe. Il est comparé à un crapaud dans un sac, une statue encore emballée, un bloc de sel qui a subi une averse. On le surnomme le menhir, le bonhomme de neige.
La Société refuse cette oeuvre en rupture totale avec les codes en vigueur pour le monument commémoratif, et notamment avec l'exigence réaliste du portrait. Rodin reprend alors la statue, rend l'argent, et refuse toutes les propositions d'achat. Ce n'est qu'en 1939 qu'un bronze est inauguré à Paris, boulevard Raspail.