Chaise

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Jan Kastner
Chaise
vers 1899
noyer mouluré et sculpté
H. 112,0 ; L. 70,0 ; P. 51,0 cm.
Achat, 2003
© Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt
Jan Kastner
Chaise
vers 1899
noyer mouluré et sculpté
H. 112,0 ; L. 70,0 ; P. 51,0 cm.
Achat, 2003
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Jan Kastner
Chaise
vers 1899
noyer mouluré et sculpté
H. 112,0 ; L. 70,0 ; P. 51,0 cm.
Achat, 2003
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Jan Kastner
Chaise
vers 1899
noyer mouluré et sculpté
H. 112,0 ; L. 70,0 ; P. 51,0 cm.
Achat, 2003
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Jan Kastner (1860 - 1912)
Niveau médian, Pavillon amont niveau 3

Lors de l'Exposition universelle de Paris en 1900, deux salons du pavillon de l'Autriche sont réservés aux régions devant constituer la future Tchécoslovaquie. Celles-ci ont en effet obtenu pour la première fois le droit de présenter leur production artistique de manière indépendante. C'est à cette occasion que Jan Kastner, directeur du département du bois au sein de l'Ecole supérieure des Arts décoratifs de Prague, crée ce modèle de chaise.
Cet exemplaire propose une légère variante par rapport aux chaises exposées en 1900. Sur ces dernières, les motifs du dossier étaient rehaussés de peinture, de nacre et de cuivre. Est-ce pour une question de coût qu'est fabriquée une série moins "riche" ? Ou est-ce pour satisfaire un désir de simplicité et d'authenticité ? Nous l'ignorons et ne pouvons que constater la saveur particulière émanant d'une telle réalisation, surprenant et audacieux mélange d'art savant et d'art populaire.
La forme générale, une assise circulaire reposant sur trois pieds et un dossier ajouré légèrement incliné, évoque irrésistiblement les sièges paysans. Cependant, la découpe incisive, le caractère très architectural des différents éléments et le système de blocage de l'assise dans le dossier ne sont pas sans rappeler, par le jeu de pleins et de vides, le mobilier chinois.
Quant à l'association d'un visage féminin et d'un décor floral dans les parties sculptées du dossier, il est caractéristique de l'Art Nouveau européen. Le masque vu de face et flanqué de deux tiges végétales parfaitement symétriques, renvoie aux créations de Vienne et de Glasgow. La coiffure faite de deux bandeaux étroits et ondulés terminés par un anneau évoque plus précisément la manière dont la Sécession viennoise revisita le répertoire hellénique.