Portrait d'Arï Redon au col marin

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Odilon Redon
Portrait d'Arï Redon au col marin
vers 1897
huile sur carton
H. 41,8 ; L. 22,2 cm.
Legs Mme Arï Redon en exécution des volontés de son mari, fils d'Odilon Redon, 1982
© Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt
Odilon Redon
Portrait d'Arï Redon au col marin
vers 1897
huile sur carton
H. 41,8 ; L. 22,2 cm.
Legs Mme Arï Redon en exécution des volontés de son mari, fils d'Odilon Redon, 1982
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Odilon Redon (1840 - 1916)
Oeuvre non exposée en salle actuellement

Après la mort d'un premier enfant, la naissance d'Arï en 1889 est accueillie avec joie par Odilon Redon : "Une tendresse attentive entoura l'enfant unique qui ne cessa d'apporter par sa présence la joie au foyer et dont le père bien souvent fixa les traits" (Roseline Bacou, La donation Arï et Suzanne Redon, 1984).
Dans ce portrait de 1897, le profil de l'enfant apparaît sur la droite. Ce type de présentation décentrée est chère aux jeunes nabis, qui témoignent à Redon estime et admiration. Comme souvent chez l'artiste, un fond indistinct est rendu à l'aide d'une facture impalpable, vaporeuse qui confère à l'oeuvre son caractère particulier, de pureté et de tendresse. Bonnard rend un bel hommage à Redon dans un article paru dans La Vie en 1912 : "J'ai la plus grande admiration pour Odilon Redon. Ce qui me frappe le plus dans son oeuvre, c'est la réunion de deux qualités presque opposées : la matière plastique très pure et l'expression très mystérieuse". Dans le même texte, Maurice Denis ajoute que Redon "était l'idéal de la jeune génération symboliste, notre Mallarmé".
C'est grâce Arï Redon et à son épouse, Suzanne, que de nombreuses oeuvres d'Odilon Redon ont pu entrer dans les collections nationales françaises au début des années 1980.
Dossier Redon