La Levée des filets
Corot est sensible à la poésie des eaux calmes des étangs et des rivières dont la présence dans la campagne invite à la méditation. Dans La levée des filets, l'eau de la rivière reflète un ciel nuageux, délicatement argenté. Comme à son habitude, Corot a placé une touche de couleur mettant en valeur ces tons gris : le foulard rosé du pêcheur du premier plan. Dans le lointain, des toits de chaumières indiquent une présence humaine, évoquée encore par ces minuscules promeneurs qui se reposent au pied des arbres. Mais l'essentiel est le paysage. Les formes, estompées, vaporeuses, se répartissent harmonieusement.
A droite, un bouquet d'arbres s'élance jusqu'au ciel, précédé d'un bouleau aux fines ramures, simple trait jeté au centre de la toile dont il ordonne la construction. Il se dégage de ce tableau une impression de sérénité, voire de mélancolie, propre aux dernières oeuvres du peintre.