Console

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Antoni Gaudi
Console
entre 1906 et 1910
staff doré
H. 31,0 ; L. 43,0 ; P. 22,0 cm.
Achat, 2002
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / René-Gabriel Ojéda
Antoni Gaudi
Console
entre 1906 et 1910
staff doré
H. 31,0 ; L. 43,0 ; P. 22,0 cm.
Achat, 2002
© Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt
Antoni Gaudi (1852 - 1926)
Oeuvre non exposée en salle actuellement

Dernière grande oeuvre civile de Gaudí, la Casa Milà à Barcelone est une commande de don Pedro Milà Camps, industrel du textile, et de son épouse doña Rosaria Segimó Artells. Avec cette construction monumentale d'une superficie de 1620 m2, peut-être inspirée par les formations rocheuses catalanes, Gaudí parvient à une architecture libre et organique. Il s'occupe également de l'aménagement, au premier étage, de l'appartement personnel du propriétaire. Mais Mme Milà, peu sensible aux recherches de l'architecte s'empresse à la mort de ce dernier de camoufler le décor fixe qu'il a imaginé. Certains éléments, tel que celui-ci, ont néanmoins survécu à ces modifications.
A première vue, cette console en plâtre doré évoque, comme les balcons de la façade, une algue marine souple et grasse. Mais si on la retourne, c'est alors la Vierge enveloppée dans son large manteau et tenant l'Enfant qui peut se révéler. Cela n'est certainement pas fortuit. On sait que la Casa Milà avait été conçue à la gloire de la Vierge. Une image sculptée par Calos Mani (1866-1911) aurait d'ailleurs dû prendre place au sommet de l'immeuble si n'avait eue lieu la "semaine tragique" (26 au 31 juillet 1909) : un mouvement d'émeutes initié par les réservistes espagnols refusant d'aller se battre au Maroc, et marqué par des violences anticléricales.