L'Age d'airain

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Auguste Rodin
L'Age d'airain
entre 1877 et 1880
statue en bronze
H. 178 ; L. 59 ; P. 61,5 cm; pds. 130 kg. autre dimension ; pds. 247 kg (socle Gaé).
Achat après commande de l'Etat, 1880
© Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt
Auguste Rodin
L'Age d'airain
entre 1877 et 1880
statue en bronze
H. 178 ; L. 59 ; P. 61,5 cm; pds. 130 kg. autre dimension ; pds. 247 kg (socle Gaé).
Achat après commande de l'Etat, 1880
© Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt
Auguste Rodin
L'Age d'airain
entre 1877 et 1880
statue en bronze
H. 178 ; L. 59 ; P. 61,5 cm; pds. 130 kg. autre dimension ; pds. 247 kg (socle Gaé).
Achat après commande de l'Etat, 1880
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Thierry Ollivier
Auguste Rodin
L'Age d'airain
entre 1877 et 1880
statue en bronze
H. 178 ; L. 59 ; P. 61,5 cm; pds. 130 kg. autre dimension ; pds. 247 kg (socle Gaé).
Achat après commande de l'Etat, 1880
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / image RMN-GP
Auguste Rodin
L'Age d'airain
entre 1877 et 1880
statue en bronze
H. 178 ; L. 59 ; P. 61,5 cm; pds. 130 kg. autre dimension ; pds. 247 kg (socle Gaé).
Achat après commande de l'Etat, 1880
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Thierry Ollivier
Auguste Rodin (1840 - 1917)
Niveau médian, Terrasse Seine

Après sa démobilisation en janvier 1871, Rodin retourne à Bruxelles. Il s'y fixe pour six ans car les bourgmestres offrent du travail.
Ce séjour est entrecoupé en 1876 par son pèlerinage en Italie où il découvre Florence, la chapelle San Lorenzo et Rome. Michel-Ange, qu'il admire par-dessus tout, lui "laisse un peu de ses secrets".
A son retour, Rodin continue à travailler sur un nu masculin qui l'occupe depuis octobre 1875. En janvier 1877, le plâtre est exposé au Cercle artistique et littéraire de Bruxelles. Mais un article de L'Etoile belge affirme qu'il a été réalisé à partir d'un moulage sur nature.
Cette accusation poursuit Rodin lorsqu'il présente sa figure à Paris au Salon sous le titre L'Age d'airain. Pour sa défense, il propose au jury des photographies et des moulages. Ses amis sculpteurs belges viennent à son aide, comme Gustave Biot : "Je trouve étrange qu'à Paris une attestation pareille à celle que vous me demandez soit nécessaire, néanmoins je me fais un plaisir et un devoir de vous la donner".
Malgré la nomination d'un directeur des Beaux-Arts, Edmond Turquet, plus bienveillant à l'égard de Rodin, le Conseil d'inspection envoyé en février 1880, refuse que ce modèle soit coulé en bronze.
Alors des sculpteurs reconnus - Dubois, Falguière, Carrier-Belleuse, Chapu, Chaplain, Thomas, Delaplanche - interviennent : le talent d'improvisation de mémoire du sculpteur, "son énergie et à sa puissance de modelé très rare" prouvent qu'il a exécuté sans fraude L'Age d'airain.
Turquet, convaincu, achète le plâtre et commande le bronze à la fonderie Thiébaut frères.
Cet exemplaire, celui du musée d'Orsay, est exposé au Salon de 1880 où Rodin reçoit une médaille de 3e classe. L'Age d'airain connaît aussitôt un succès international.