Peindre la nature
Paysages impressionnistes du musée d’Orsay
Comment est né le paysage impressionniste ? Quelle est la spécificité du regard posé par Monet et ses amis sur les paysages de leur époque ? Comment ces peintures traduisent les mutations du rapport des hommes et des femmes à leur environnement au XIXe siècle et comment entrent-elles en résonance avec nos préoccupations actuelles ? De quelle manière le paysage impressionniste a-t-il ouvert la voie à d’autres audaces picturales ? Le parcours de l'exposition est organisé pour répondre à ces questions.
Dans une première salle, c’est le creuset du paysage réaliste et le développement de la peinture de plein air qui sont présentés avec des œuvres de Daubigny, Huet, Jongkind ou Boudin et les premiers paysages de Monet en Normandie et Bazille en forêt de Fontainebleau.
Une deuxième grande section de l’exposition explore les « motifs » de prédilection des impressionnistes – Monet, Sisley, Pissarro ou encore Renoir – pendant les années 1870, comme les bords de Seine et son activité fluviale, les campagnes d’Île-de-France, les jardins et la villégiature. Ce paysage n’est pas alors une nature vierge ou édénique mais une nature fondamentalement « anthropisée » et pleinement inscrite dans la modernité. Alors que le dérèglement climatique rend la neige toujours plus rare en nos contrées, une salle sera dédiée à ces paysages moins immaculés qu’il n’y paraît.
La troisième section montre comment, à partir des années 1880, les impressionnistes et particulièrement Monet, se concentrent progressivement sur des paysages « purs » et sur des effets atmosphériques et lumineux toujours plus complexes. Une projection audiovisuelle permet d’explorer, en grand format, des détails des œuvres vues dans les salles alentour, de présenter les grandes décorations des Nymphéas de Monet et ainsi d’aborder la question de l’immersion « grandeur nature » de l’homme et du peintre dans le paysage.
La quatrième section de l’exposition aborde l’évolution de l’art du paysage après l’impressionnisme, de Seurat à Mondrian en passant par Redon, Gauguin ou Bonnard. À partir des audaces de touches et de couleurs de leurs aînés impressionnistes, ces artistes explorent d’autres territoires. Progressivement, l’observation de la nature et la célébration du paysage moderne cèdent la place à diverses formes d’ « abstractions » et à la quête d’une nature préservée et réenchantée.
En 2024, le ministère de la culture et le musée d’Orsay fêtent les 150 ans de l’impressionnisme. En parallèle à l’exposition « Paris 1874. Inventer l’impressionnisme » qui se tiendra à Paris, quelque 180 œuvres prêtées exceptionnellement par le musée d’Orsay sont à découvrir dans plus de 30 musées de France.
The exhibition is now over.
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