Choreographic Impromptus · Mourad Merzouki
Cultural Olympiad
During your visit, let yourself be swept away by this second Cultural Olympiad event at the Musée d'Orsay. Twice during the weekend, extracts from Mourad Merzouki’s choreographic repertoire will be dialoguing with a selection of the Museum’s paintings and sculptures.
A major figure in the hip-hop movement since the 1990s and an internationally renowned choreographer, Mourad Merzouki further elevates the art of movement through a dialogue between urban dance, various classical music repertoires and sports disciplines. His Choreographic Impromptus will add dialogue with the visual arts to his palette, a dialogue he’s set to renew with a Hip-Hop Grand Parade in spring 2024
Artist
- Mourad Merzouki, choreography
- Käfig Dance Company
- SALLE DES FÊTES, NIVEAU 2 - 14:00 & 15:30
Sous les ors de la Salle des fêtes du musée d’Orsay construite par l’architecte Victor Laloux, un groupe de danseurs et danseuses fait se rencontrer le hip-hop, les musiques baroques teintées d’électro, la danse contemporaine et la danse classique. Avec Folia créé en 2018, le pari est d’explorer les rythmes d’une culture populaire présente dans le sud de l’Italie, la tarentelle, une danse traditionnelle et un chant napolitain. Dans une fascinante spirale, les corps s’emparent avec force de cette danse liée dans l’imaginaire collectif à la transe et la folie et la confronte avec la richesse de la décoration 1900 de la salle de bal. Cette fusion des genres insolite et placée sous le signe du partage et de la générosité offre une dynamique neuve au vocabulaire de Mourad Merzouki. Réinterrogeant cette danse, le chorégraphe tous terrains déplace les corps et les esprits. Sa tarentelle invite à imaginer d’autres modes de circulation des oeuvres, d’autres modes d’hybridation.
- SALLE 24 GRANDS FORMATS, NIVEAU 0 - 14:00 & 15:30
- SALLE 72, NIVEAU 2 - 14:25 & 15:55
- FUMOIR, NIVEAU 2 - 14:50 & 16:20
L’oeuvre de Mourad Merzouki est délibérément ouverte, et peut librement circuler et travailler par transferts et emprunts. Cette approche unique du répertoire, comme une partition « recréable » qui peut donner lieu à de nouvelles actualisations et naviguer d’une interprétation à l’autre, permet d’approfondir le dialogue, la présence et l’appropriation de l’écriture chorégraphique de Merzouki avec et par des danseurs de tous horizons. Trois duos portés par six interprètes de la compagnie Käfig témoignent d’un vocabulaire en permanente recomposition et d’une passion irrésistible pour l’innovation et l’expérimentation.
Dans la salle 72 dite des Nabis, l’atmosphère est intimiste et suggestive, tout comme dans le fumoir exceptionnellement ouvert au public. Le duo est plus spectaculaire lorsqu’il s’installe au fond de la nef, près des grands formats. Les danseurs et danseuses de Merzouki très marqués par son style, y inventent librement leurs propres danses qui jouent sur la simplification des formes. Le hip-hop se donne ainsi à voir comme un processus continu susceptible de se prolonger et de se multiplier à l’infini et offre une nouvelle façon de regarder la danse qui toujours trouve de nouveaux points d’appui du côté de la vie.
- SALLE 58, NIVEAU 2 - 14:25 & 15:55
Plus de trois siècles les séparent mais avec Mourad Merzouki, la viole de gambe et le hip-hop ne font plus qu’un. Sous la coupole de la salle 58, quatre danseurs et danseuses dialoguent avec l’architecture et les grands formats de peinture dans deux morceaux choisis du spectacle Phénix. Accompagné par une bande son de musique électro créée par le musicien Arandel et des pièces du répertoire baroque, Phénix a créé l’évènement au Festival d’Avignon 2023, embarquant le public dans une forme légère et singulière et réunissant des disciplines que tout oppose. Confronter les esthétiques, souligner des associations aussi inattendues que puissantes pour créer un geste aux multiples composantes reste la marque de fabrique de la danse de Merzouki. Une démarche sous tendue par la question des échanges interculturels, de la diversité et de l’inclusion comme le montre « la passacaille », une musique et une danse qui à l’époque baroque ont été monopolisées par la musique classique avant de faire partie du folklore. Merzouki fait ainsi voler en éclats l’image d’un hip-hop consensuel.
DEVANT LE RUT DU PRINTEMPS. COMBAT DE CERF DE COURBET, GALERIE SEINE, NIVEAU 0 -
14:50
FOND DE NEF, AU-DESSUS DE LA MAQUETTE
DU QUARTIER DE L'OPÉRA DE PARIS - 15:10
En 2010, Mourad Merzouki frappe un grand coup de poing avec Boxe Boxe, amenant les musiciens classiques du Quatuor Debussy – éminent quatuor à cordes français – à se confronter sur la scène à des danseurs hip-hop qui jouent sur les contrastes de ces deux arts du mouvement que sont la danse et la boxe. Travaillant sur les différences et les similitudes entre les deux disciplines, il évite les clichés. Mohamed Ali disait qu’il était danseur. Mourad Merzouki, qui a lui-même pratiqué ce sport de combat, s’en est souvenu pour faire le portrait de boxeurs-danseurs urbains qui révèlent la poésie de la boxe, plus que sa violence. Pour valoriser d’autres façons de raconter une histoire et mettre en avant la légèreté et la qualité de mouvement des performeurs, le chorégraphe fait s’affronter ces derniers dans un espace en fond de nef. Renommées « Paris, capitale d’une nation moderne », ces salles illustrent non seulement la place de l’Opéra Garnier mais toute l’histoire de l’urbanisme de Paris, entre 1848 et 1914.
Évoluant sur un sol de verre qui laisse voir les traces du Paris haussmannien, les interprètes semblent danser avec la ville, comme sur un ring, rappelant l’émergence d’une identité hip-hop qui s’est façonnée dans la rue et le combat pour l’en faire sortir.
Non loin de cet espace, devant Le Rut du printemps. Combat de cerfs de Gustave Courbet, un autre extrait (La Shadow) met en scène une danse de groupe qui conjugue ring, danse et musée.
- PETIT AUDITORIUM, NIVEAU -1 - 15:00–16H30
Tout au long des deux journées, le petit auditorium au niveau -1 se transforme en salle de projection où seront diffusés des extraits des spectacles de Mourad Merzouki. Le chorégraphe viendra également parler de son travail, de ce que signifie aujourd’hui le terme « populaire », pour la danse et pour le musée. Il abordera également le sujet de la transmission vers la jeune génération de hip-hop.
- SALLE 31, NIVEAU 5 - 15:10
La danse au musée d’Orsay aurait été impensable sans le travail du peintre Edgar Degas, sans sa passion pour la danse et pour la capture du mouvement. C’est tout naturellement que la forme en mouvement du « Trio Caprinese » de Folia se glisse dans la salle Degas aux côtés de la célèbre sculpture au tutu de voile, la Petite Danseuse de quatorze ans et de l’huile sur toile Danseuses bleues. Jamais aucun artiste n’a sans doute observé les danseuses de si près, mieux compris leur nature et mieux rendu leurs mouvements. Degas change complètement son regard sur le réel, invente des cadrages et des points de vue inhabituels pour peindre des ballerines dans les coulisses de l’opéra ou dans un studio de répétition afin de les surprendre dans des lieux et en des moments qui normalement échappent au regard du public.
- SALON DE L’HORLOGE, NIVEAU 5 - 16:20
Né de la rencontre entre danseurs français et danseurs taïwanais qui ont appris un langage commun pour libérer le geste vers des envolées lyriques et des portés puissants, Yo Gee Ti, qui signifie « objet organique », est une fusion entre les genres et les cultures dans une atmosphère mystique. Les corps se tordent, se fondent, s’épuisent sous des costumes de fils de laine qui les enserrent et magnifient leur plastique et techniques. Deux extraits, un trio et un duo, investissent le salon de l’horloge comme une histoire de lignes ouvertes. D’un côté s’écoule la Seine qu’on voit de la fenêtre. De l’autre, deux panneaux décoratifs monumentaux pour la Goulue, célèbre danseuse de cabaret qui se produit alors dans une baraque installée à la foire du Trône, sont signés Toulouse-Lautrec. La rencontre entre ce dernier et Merzouki, qui a rêvé de la scène en suivant l’école du cirque de sa ville avant de rencontrer la danse, ne doit rien au hasard. Le salon de l’horloge est la salle que le chorégraphe a choisie comme caisse de résonnance pour susciter une nouvelle expérience de partage.
- GRANDE NEF, NIVEAU 0 - 16:45
La grande nef d’Orsay, qui offre dès l’entrée du musée et en lumière naturelle le spectacle de la sculpture de la seconde moitié du XIXe siècle, est la nouvelle « surface de danse » de Vertikal. Cet extrait emmène le hip-hop dans l’espace de la verticalité grâce à un dispositif de danseescalade qui donne à voir l’illusion de la légèreté et le rêve d’envol, celui d’Icare, de Trisha Brown… La Porte de l’Enfer d’Auguste Rodin et Les Quatre parties du monde soutenant la sphère céleste de Carpeaux encadrent cet environnement où le rapport au sol a changé et semblent apporter des lignes de fuite inédites. Dans « Les Siamois », un extrait de duos, les jeux de contact bousculent les interprètes, chacun pouvant tour à tour être socle, porteur ou voltigeur. Dans une autre séquence dans les airs, les danseurs sur le fil et en équilibre défient la pesanteur à l’aide d’élastiques ou harnais accrochés à des tours et redéfinissent le poids, la verticalité, la vitesse. Le mouvement dansé se joue de la suspension le temps d’un instant poétique et vise à produire un changement vif et stimulant dans le regard que nous portons sur la statuaire et sur le vivant, en permanente métamorphose.
- GRANDE NEF, NIVEAU 0 - 17:00
Au terme de chaque journée d’Impromptus chorégraphiques, retrouvez les danseurs de la compagnie pour un bal participatif au cœur de la grande nef, dans une perspective ludique : le hip-hop, c’est avant tout une appartenance, une fraternité, une manière de vivre, de bouger, de ressentir. Et Mourad Merzouki tient à transmettre cette chose très simple qui est le pur plaisir de danser ensemble. Dans la nef transformée en scène de bal ou « dance floor », nous vous attendons pour clore chaque journée en beauté et en rythme !
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