Ludwig Van Beethoven

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Antoine Bourdelle
Ludwig Van Beethoven
1903
buste en bronze
H. 68,0 ; L. 34,0 ; P. 35,0 cm.
Achat, 1903
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / RMN
Antoine Bourdelle
Ludwig Van Beethoven
1903
buste en bronze
H. 68,0 ; L. 34,0 ; P. 35,0 cm.
Achat, 1903
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / René-Gabriel Ojéda
Antoine Bourdelle (1861 - 1929)
Niveau médian, Terrasse des sculptures 1880-1910

Incarnation du génie romantique, Beethoven inspira de nombreux artistes. On raconte que le jeune Bourdelle, en feuilletant un ouvrage sur le compositeur, fut frappé par sa propre ressemblance physique avec lui. Il se mit à écouter sa musique et raconta : "...chaque cri de ce sourd qui entendait Dieu frappait directement mon âme. Le front de Beethoven suait sur mon cœur écrasé."
S'identifiant à son modèle, il réalisa de multiples visages de Beethoven, comme un musicien crée des variations sur un thème. En tout, on compte dans son œuvre quatre-vingt sculptures représentant le compositeur, sans compter des dessins et des pastels.
Ce buste tourmenté, où le génie semble se concentrer dans le front et la chevelure, garde encore les traces de l'influence de Rodin, mais avec des simplifications qui témoignent d'une nouvelle orientation de l'artiste, comme on peut le constater dans la Tête d'Apollon également dans les collections du musée d'Orsay.
Le plâtre préparatoire remporta un succès énorme au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts en 1902, si bien que l'Etat en commanda un bronze : l'exemplaire présenté ici. Il valut donc à Bourdelle, qui avait déjà 41 ans, la reconnaissance officielle.
En 1929, peu avant sa mort, le sculpteur créa son dernier Beethoven, intitulé La Pathétique. Il déclara : "nous sommes deux lutteurs qui ne se sont jamais séparés. Nos mains peuvent se serrer".