Portrait d'Yvette Guilbert avec reflet du photographe dans un miroir
La chanteuse et diseuse parisienne Yvette Guilbert, immortalisée par Toulouse-Lautrec, Degas, Steinlen, Cappiello et tant d'autres, est ici photographiée par Jules Richard. Il utilise son format de prédilection qu'il a mis au point puis breveté en 1893 sous le nom de "Vérascope Richard". Reprenant les principes de la photographie stéréoscopique apparue au début des années 1850, ce procédé, destiné aux amateurs, restitue, au dire de son inventeur, "la perspective et le relief absolu". Son succès, en partie dû à sa maniabilité, est immédiat et considérable. Il perdure jusque dans les années 1930.
Si l'on ignore les conditions de réalisation de cette séance de pose. La présence volontairement appuyée du " photographe photographiant", Jules Richard lui-même, au second plan de l'image, comme le jeu subtil de miroirs accentuant la profondeur de champ, permettent de penser que ce cliché est destiné à une campagne publicitaire. L'image de la chanteuse étant alors utilisée pour vanter les qualités du "Vérascope". On connaît le soin et l'attachement que Jules Richard portait à de telles campagnes.