Henri de Toulouse-Lautrec. Résolument moderne

Panneau pour la baraque de la Goulue, à la Foire du Trône à Paris, en 1895
Musée d'Orsay
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
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Panneau pour la baraque de la Goulue, à la Foire du Trône à Paris, en 1895
Musée d'Orsay
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
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Comme l'atteste sa correspondance, Manet, Degas et Forain lui ont permis, dès le milieu des années 1880, de transformer son naturalisme puissant en un style plus incisif et caustique. De vraies continuités s'observent de part et d'autre de sa courte carrière. L'une d'entre elles est la composante narrative dont Lautrec se départit beaucoup moins qu'on pourrait le croire. Elle est particulièrement active aux approches de la mort, vers 1900, quand sa vocation de peintre d'histoire prend une tournure désespérée.
L'autre dimension de l'œuvre qu'il convient de rattacher à son apprentissage, c'est le désir de représenter le temps, et bientôt d'en déployer la durée plus que d'en figer le mouvement. Qu'il s'agisse de Princeteau, son maître en peinture hippique, de Cormon, peintre énergique par excellence, ou de Degas, qui le pousse à traquer la dynamique au-delà de la danse, Lautrec n'aura cessé de reformuler l'espace-temps de l'image. L'artiste est parvenu à concilier la fragmentation subjective de l'image et la volonté de hisser la vie moderne vers de nouveaux mythes.
Entre peinture, littérature et nouveaux médiums, l'exposition trouve donc son chemin, au plus près de cet accoucheur involontaire du XXe siècle.
L'exposition est maintenant terminée.
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