James Tissot (1836-1902), l'ambigu moderne
À la fin des années 1850, Tissot fait ses premières armes dans la capitale où sa passion pour l'art japonais comme ses relations avec les cercles les plus influents nourrissent sa peinture. Dans le creuset parisien, à une époque où la modernité théorisée par Baudelaire trouve son expression sous le pinceau de Whisler, Manet ou Degas, Tissot et son esprit dandy sont appréciés par la société mondaine.
Après la guerre de 1870 et la Commune de Paris, il s'installe à Londres et poursuit une carrière en vue qui le voit naviguer dans les meilleures sphères. Peu à peu, son œuvre se concentre sur la figure radieuse puis déclinante de sa compagne Kathleen Newton, incessamment présente dans ses tableaux. La mort de cette dernière en 1882 scelle le retour en France de Tissot.
Sa carrière se poursuit dans la description des déclinaisons multiples de la Parisienne, objet d’un grand cycle (La Femme à Paris), et les explorations de sujets mystiques et religieux, avec le cycle du Fils prodigue et les centaines d'illustrations de la Bible, qui rendront l'artiste immensément célèbre au tournant du XIXe au XXe siècle.
Centrée sur la figure de James Tissot, veillant à ancrer l'art de ce peintre dans le contexte artistique et social de son temps, cette exposition présente les grandes réussites d'un artiste aux images souvent iconiques, et ses recherches les plus audacieuses. Elle explore également la fabrique de son œuvre : les thèmes qui lui sont chers et leurs variations, mais également sa volonté de s'exprimer dans des techniques variées, telles que l'estampe, la photographie ou l'émail cloisonné, en sus de la peinture.
L'exposition est maintenant terminée.
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