Exposition hors les murs

Les Arpenteurs de rêves
Dessins du musée d’Orsay

Du 15 décembre 2022 au 13 mars 2023 -
Quimper, Musée des Beaux-Arts
40 Place Saint-Corentin, 29000 Quimper
Plan & itinéraire
Gustave Doré
La nuit de Noël
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Gérard Blot
Dans ce XIXe siècle qualifié de « siècle de papier », les arts graphiques ont occupé une place de choix dans l’œuvre des artistes représentés dans les collections du musée d’Orsay . Des artistes majeurs y figurent : Millet, Degas, Redon, Seurat, Moreau… Ceux-ci seront présents dans la sélection faites parmi des dizaines de milliers de feuilles, de centaines de carnets et de pastels conservées à Orsay et exposée de façon exceptionnelle au musée des Beaux-Arts de Quimper. En effet, en raison de la fragilité de ces œuvres à la lumière, elles sont conservées en réserve et donc peu montrées au public.

Tous les modes de pratique du dessin y figureront : du brouillon illisible que l’artiste a néanmoins conservé car utile pour l’avancée de son projet, au dessin ou pastel extrêmement ciselé et œuvre aboutie en soi, en passant par les notations, croquis, esquisses, études, copies… Toutes les techniques du dessin de la période seront également très largement représentées : pastel, sanguine, fusain, crayon noir, graphite, pointe de métal, craie, aquarelle, gouache, peinture à l’essence, encres, huile sur papier mais aussi l’estampe marqué à cette époque par le renouveau de l’eau-forte, l’essor de la lithographie et l’âge d’or de l’illustration.

 

Le projet conçu pour Quimper et Evian porte sur un choix thématique qui suivra un fil conducteur : celui du cheminement par et à travers l’imaginaire des artistes, sans les enfermer dans des mouvements et en tissant un dialogue plutôt par association libre entre leurs dessins. Ainsi le terme d’arpenteur se réfère-t-il au mouvement : celui de la main qui trace des lignes. Tracé, trajet, retours, repentirs, reprises sont partie intégrante du dessin. Sans chemin déterminé : l’exposition envisage donc le dessin comme lieu d’expérimentation, d’hésitations, où le doute reste visible. On y percevra le cheminement de l’artiste, cheminement qui pourra aboutir à autre chose, à un tableau, un décor, une sculpture, un objet, une architecture, mais le plus souvent le cheminement reste sans but, ou sans but autre que de dessiner mieux, mieux saisir la forme, mieux donner corps à ses rêves, parfois pur plaisir et délassement. « Arpenteur » traduit donc l’idée du dynamisme du dessin, de sa dimension inchoative et progressive.

 

L’exposition sera aussi une invitation au voyage, moins au voyage pittoresque qu’au voyage dans l’imaginaire. Les « rêves » sont entendus au sens large, de monde intérieur, d’onirisme, de songe, rêverie et imagination créatrice. Les artistes dessinent « la carte du monde imaginaire (qui) n’est tracée que dans les songes » (Charles Nodier, Rêveries). Ils pénètrent la « seconde vie » qu’est le rêve et percent « ces portes d’ivoire ou de corne qui nous séparent du monde invisible. » (Gérard de Nerval, Aurélia). Grâce au pouvoir de l’imagination, ils créent « un monde nouveau » apparenté avec l’infini (Charles Baudelaire, Salon de 1859, III, « La reine des facultés »).

 

  • Projet conçu par le musée d’Orsay à partir de la collection de dessins ;
  • exposition organisée avec le soutien exceptionnel des musées d’Orsay et de l’Orangerie, co-produite avec le Palais Lumière d’Évian où elle était présentée du 2 juillet au 1er novembre 2022.

L'exposition est maintenant terminée.

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Œuvres de l’exposition