Soyer, une lignée d’émailleurs parisiens
Vers 1867-1914
L’émail peint fait partie des savoir-faire anciens que les artistes redécouvrent dans la deuxième moitié du XIXe siècle. À la suite de Claudius Popelin qui publie L’émail des peintres en 1866, Paul Soyer, ciseleur de formation, se spécialise dans la technique des émaux peints « à la façon de Limoges ». Il crée rapidement une entreprise qui s’illustre dans les salons et les expositions et reçoit notamment une médaille d’or à l’Exposition universelle de 1878.
Après celle de 1889, son fils Théophile, formé aux Beaux-Arts, reprend l’affaire familiale avec son épouse Lucie Dejoux, elle-même émailleuse. Leur fille, Jeanne, formée très jeune par ses parents, devient très vite « la meilleure ouvrière de la maison ».
L’accrochage propose une sélection de dessins préparatoires, témoins de l’inventivité des Soyer et de leur aptitude à assimiler les goûts de leur époque. Jusqu’en 1914, ils restent ainsi fidèles à l’historicisme tout en développant une production Art nouveau, inspirée par la nature et les figures féminines. Ces dessins permettent également d’observer le processus de la fabrication des objets, du choix des métaux pour la réalisation des formes à celui des couleurs pour l’émaillage.
Qualifiée, non sans ironie, par Lucien Falize, d’« usine à émaux », la maison Soyer établie à Paris, rue Saint-Sauveur, est florissante. Un livre de stock permet d’entrevoir son activité intense, la grande diversité de ses créations et l’ampleur de ses réseaux de vente.
L'exposition est maintenant terminée.
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