Lucien Lévy-Dhurmer commence sa carrière artistique en tant que céramiste, sa pratique du pastel restant dans l’ombre jusqu’en 1896. Son talent dans cette technique éclate au grand jour lors d’une exposition qui lui est dédiée à la prestigieuse galerie Georges Petit à Paris.
L’art de Lévy-Dhurmer repose sur une grande maîtrise du dessin et sur une ligne pure, aux contours très nets. Il lui arrive d’utiliser l’estompe pour traduire le grain de la peau et modeler ses visages, notamment dans le Portrait de Georges Rodenbach et La Femme à la médaille, mais il emploie également d’infimes traits de pastel imperceptibles de loin, de manière très graphique, pour modeler ses figures. La vibration de la matière qui en résulte participe à l’aura de mystère de ses pastels. Dans ses œuvres plus tardives, comme La Calanque, il juxtapose une multitude de hachures ou de stries aux teintes vives et souvent complémentaires pour créer de surprenantes ondes de lumière.