Vase

/
Tiffany & Co.
Vase
1876
alliages de métaux divers (cuivre, laiton, bronze, or), décor appliqué en argent massif
H. 19,5 ; L. 5,0 ; DM. 5,0 cm.
Don de la société des Amis du musée d'Orsay, 2005
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Tiffany & Co.
Vase
1876
alliages de métaux divers (cuivre, laiton, bronze, or), décor appliqué en argent massif
H. 19,5 ; L. 5,0 ; DM. 5,0 cm.
Don de la société des Amis du musée d'Orsay, 2005
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Tiffany & Co.
Oeuvre non exposée en salle actuellement

Directeur artistique de Tiffany and Company entre 1875 et 1891, Edward Chandler Moore (1827-1891) marque de son empreinte le style de cette importante maison américaine d'orfèvrerie et de joaillerie fondée en 1837. Très tôt, il s'intéresse aux arts d'Extrême-Orient, notamment ceux du Japon. Il constitue une collection d'objets d'arts asiatiques de premier plan qui, à l'évidence, exercent sur lui une profonde influence.
De forme cylindrique, réalisé dans un alliage de métaux, ce vase est ainsi directement inspiré d'un vase japonais, dit "porte pinceaux", provenant de la collection. Ici, un décor en argent massif a été appliqué, qui répète six fois le motif d'une feuille de paulownia. Cette forme est une reprise des armoiries de la famille impériale du Japon. Ce décor donne au vase un relief raffiné, principe décoratif qui est alors un signe distinctif de l'orfèvrerie de Tiffany. Enfin, le corps est agrémenté d'un anneau, également présent sur le vase d'origine, servant à l'accrocher au mur.
Dès 1872-1873, les objets japonisants créés par Tiffany and Co. émerveillent le public. Les commentaires élogieux qui pleuvent à la Centennal Exhibition de Philadelphie en 1876, au moment même où ce vase est créé, l'illustrent fort bien. A l'occasion de cet événement, dans son rapport sur les Arts décoratifs, Auguste Bartholdi souligne combien le japonisme, en venant rompre les dogmes néo-grec et néo-Renaissance, renouvelle puissamment la création contemporaine. Selon lui, Tiffany en est un des plus habiles promoteurs.
Témoignage élégant d'un moment d'effervescence artistique, curieuse et ouverte au dialogue des civilisations, ce vase apparaît comme un des premiers essais majeurs d'adaptation d'une pièce japonaise au goût occidental.