La Robe rose

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Frédéric Bazille
La Robe rose
1864
huile sur toile
H. 148,0 ; L. 110,0 cm.
Legs Marc Bazille, 1924
© Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt
Frédéric Bazille
La Robe rose
1864
huile sur toile
H. 148,0 ; L. 110,0 cm.
Legs Marc Bazille, 1924
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Frédéric Bazille
La Robe rose
1864
huile sur toile
H. 148,0 ; L. 110,0 cm.
Legs Marc Bazille, 1924
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Daniel Arnaudet
Frédéric Bazille (1841 - 1870)
Rez-de-chaussée, Salle 18

Originaire de Montpellier, Bazille s'installe en 1862 à Paris pour continuer ses études de médecine. Parallèlement à la faculté, il fréquente l'atelier de Gleyre où il rencontre de jeunes artistes qui formeront plus tard le groupe impressionniste. Avec eux, Bazille va peindre directement en plein air : il s'intéresse particulièrement à représenter des paysages ou des figures en lumière naturelle. Ce tableau, exécuté pendant l'été 1864, en est un bel exemple précoce.
La figure représentée est Thérèse des Hours, une cousine de Bazille. Les familles Bazille et des Hours passent chaque été dans la magnifique propriété familiale de Méric, à Castelnau-le-Lez, village des environs de Montpellier. La maison et son parc se trouvent légèrement en hauteur, et dominent le village. Bazille fait poser Thérèse sur la terrasse, à l'extrémité du jardin.
Elle porte une robe simple, à rayures verticales roses et gris argenté, et un tablier noir. Elle tourne le dos au spectateur et dirige son regard vers le bourg et ses toits couverts de tuiles orangées propres au Midi. Pour accentuer le contraste entre le lointain et le premier plan, Bazille dispose des arbres qui encadrent le second plan. C'est un procédé cher aux peintres de l'école de Barbizon, Théodore Rousseau, par exemple. Ici, ces arbres, dans l'ombre comme la figure de Thérèse, mettent en valeur la lumière crue du Midi qui découpe et affirme les contours.
Dans un dessin préparatoire, Thérèse est tournée vers le spectateur, dans une position typique du portrait traditionnel. Il est intéressant de constater que le peintre a finalement choisi de montrer le dos de son modèle, plongeant ainsi sa toile dans une atmosphère de calme, de plénitude et d'empathie.