Arc de Constantin à Rome
En 1912 à la villa Médicis, l'envoi des pensionnaires architectes de deuxième année doit être un "état actuel de tout ou partie d'un monument antique de l'Italie ou de la Sicile [...]". Comme beaucoup de ses condisciples, Maurice Boutterin choisit parmi les monuments antiques de Rome et opte pour l'arc de Constantin daté du IVe siècle de notre ère. Il adresse donc à Paris une "grande élévation de l'arc de triomphe prise du côté du nord avec les verdures qui l'entourent".
La présence de ces "verdures" donnent au dessin un aspect pittoresque, caractéristique des envois de la première décennie du XXe siècle. A cette époque, le jury des Beaux-arts accepte en effet plus facilement des rendus moins académiques. De plus, les jeunes architectes eux-mêmes souhaitent affirmer le caractère artistique de ce travail archéologique.
Dans le cadre du même envoi, Boutterin va plus loin et s'autorise encore plus de libertés : il exécute également une "fantaisie" montrant l'arc de Constantin de biais, toujours au milieu de la végétation, mais cette fois couronné de la statue équestre de Marc-Aurèle et entouré de fragments antiques.