Support de jardinière

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Antoni Gaudi
Support de jardinière
entre 1886 et 1889
fer forgé
H. 174,0 ; L. 54,0 ; P. 65,0 cm.
Achat, 2002
© Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt
Antoni Gaudi
Support de jardinière
entre 1886 et 1889
fer forgé
H. 174,0 ; L. 54,0 ; P. 65,0 cm.
Achat, 2002
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / René-Gabriel Ojéda
Antoni Gaudi (1852 - 1926)
Niveau médian, Salle 65

Excellent physicien, passionné par les combinaisons de matériaux, qu'ils soient le produit de l'industrie moderne ou ceux du savoir faire traditionnel, grand connaisseur des structures gothiques et baroques, admirateur critique des théories rationalistes d'Eugène Viollet-le-Duc et hanté par un vaste rêve naturaliste, Antoni Gaudí parvient à faire fusionner dans son oeuvre structure, construction et décor en une masse plastique vivante dont il n'existe peut-être pas d'équivalent dans l'histoire de l'architecture occidentale.
C'est en 1886 que don Eusebi Güell, propriétaire de prospères industries textiles, soumet à l'approbation de l'Ayuntamiento de Barcelone les projets d'une demeure qu'il a demandé à Gaudí de lui construire dans le quartier historique des Ramblas. Pour son commanditaire, l'architecte imagine un palais urbain présentant de nombreuses innovations du point de vue de la structure, des volumes, de la distribution de l'espace et offrant un saisissant contraste entre la sévérité de l'extérieur et la somptuosité de l'aménagement intérieur, auquel participa l'architecte Camillo Oliveras Gensana.
Ce support de jardinière est exécuté par Juan Oños assisté des frères José et Luis Badia. La partie centrale des montants est formée de deux types de torsades également présents sur d'autres éléments décoratifs du bâtiment. Ces montants se terminent aux deux extrémités par des volutes se développant librement à la manière des végétaux, comparables à celles des pièces terminales du balcon de la façade arrière et du garde-fou du toit-terrasse. Enfin, le plissage des éléments rattachés à la tablette supérieure introduit dans un autre monde, celui du textile ou du cuir, que l'on retrouve sur des jalousies.