Esquisse pour l'Oratorio, panneau central de la décoration L'éternel été

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Maurice Denis
Esquisse pour L'Oratorio, panneau central de la décoration L'éternel été
vers 1905
gouache, détrempe et huile sur tracé préparatoire au fusain sur papier vélin contrecollé sur toile
H. 150,0 ; L. 157,7 cm.
Don Jean-Luc Déjean en souvenir de Pauline Maurice Denis-Déjean par l'intermédiaire de la société des Amis du musée d'Orsay, 2000
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Maurice Denis
Esquisse pour L'Oratorio, panneau central de la décoration L'éternel été
vers 1905
gouache, détrempe et huile sur tracé préparatoire au fusain sur papier vélin contrecollé sur toile
H. 150,0 ; L. 157,7 cm.
Don Jean-Luc Déjean en souvenir de Pauline Maurice Denis-Déjean par l'intermédiaire de la société des Amis du musée d'Orsay, 2000
photo musée d'Orsay / rmn © RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Maurice Denis (1870 - 1943)

En 1904, Maurice Denis reçoit la commande de panneaux décoratifs destinés au salon de musique de Curt von Mutzenbecher, intendant du théâtre impérial de Wiesbaden. La pièce est dessinée et aménagée par l'architecte belge Henry van de Velde.
L'ensemble de cette décoration a vraisemblablement été détruit pendant la Seconde Guerre mondiale. Avant sa mise en place, il est présenté à la troisième exposition des Arts décoratifs de Dresde en 1906 et nous est aujourd'hui connu par des photographies anciennes.
Ce grand dessin est une esquisse pour le panneau principal du deuxième projet, accepté par le commanditaire et l'architecte. Le peintre avait dans un premier temps conçu un décor très ambitieux, sur le thème des Quatre Saisons. Les exigences de l'architecte réduisent le projet à un seul sujet, Dans l'éternel été retentira le chant nouveau, traité en quatre panneaux verticaux et un panneau rectangulaire : L'Oratorio.
Dans une lettre à Van de Velde, Maurice Denis explique l'importance qu'il accorde au blanc et au vert. Ces couleurs qui lui paraissent convenir parfaitement au palissandre noir et à l'ébène, essences évoquées par l'architecte pour les boiseries.
En complétant l'ensemble déjà connu des quatre esquisses pour les panneaux verticaux réunies par l'artiste en paravent (collection particulière), cette oeuvre permet de préciser la genèse du décor pour Mutzenbecher, le premier grand décor classique de Maurice Denis.

Oeuvre non exposée en salle actuellement