Chasse au faucon en Algérie : la curée

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Eugène Fromentin
Chasse au faucon en Algérie : la curée
1863
huile sur toile
H. 162,5 ; L. 118,0 cm.
Achat à Eugène Fromentin au Salon, 1863
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Adrien Didierjean
Eugène Fromentin
Chasse au faucon en Algérie : la curée
1863
huile sur toile
H. 162,5 ; L. 118,0 cm.
Achat à Eugène Fromentin au Salon, 1863
© Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt
Eugène Fromentin
Chasse au faucon en Algérie : la curée
1863
huile sur toile
H. 162,5 ; L. 118,0 cm.
Achat à Eugène Fromentin au Salon, 1863
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Adrien Didierjean
Eugène Fromentin
Chasse au faucon en Algérie : la curée
1863
huile sur toile
H. 162,5 ; L. 118,0 cm.
Achat à Eugène Fromentin au Salon, 1863
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Eugène Fromentin (1820 - 1876)
Rez-de-chaussée, Galerie Lille 1

Si Eugène Fromentin poursuit dès 1846 la tradition initiée par Eugène Delacroix des voyages en Orient, pour lui la découverte de cet ailleurs passe par l'Algérie, où il se rend à plusieurs reprises. Fasciné par ce qu'il y découvre, il en rapporte non seulement des récits de voyages, Un été dans le Sahara en 1856 et deux ans plus tard Une année dans le Sahel, mais également de très beaux morceaux de peinture dont cette Chasse au faucon en Algérie : la curée, sans doute le plus célèbre et le plus diffusé à l'époque.
Parmi les motifs qu'il puise en Algérie, la chasse au faucon est certainement celui qui a la prédilection du peintre. La scène représentée ici est celle de la curée : deux cavaliers à l'allure noble et fière regardent leurs serviteurs arracher des serres des faucons le lièvre qu'ils viennent de tuer. On retrouve dans cette oeuvre non seulement l'influence de Delacroix dans le sujet et l'utilisation de couleurs douces et d'une lumière chaude, mais également celle d'Ingres dans la précision du dessin des chevaux et des chasseurs.
Le tableau de Fromentin, s'il se rattache à la tradition orientaliste romantique, ne cherche pas l'exactitude du détail pittoresque. C'est plutôt une image idéalisée et quelque peu nostalgique du passé, notamment médiéval, qui nous est livrée, comme l'atteste ce commentaire du critique Paul de Saint-Victor en 1863, lors de la présentation du tableau au Salon : "Le grand air des cavaliers, leurs costumes éclatants, leurs montures de race indiquent de grands seigneurs africains. La chasse au vol est en effet le privilège de l'aristocratie algérienne [...] Ce doit être un divin plaisir que celui [...] de se promener par les plaines et les vallées, en portant sur son gant ce vassal ailé. On est le maître de la terre et de l'air..."