Hommage à Delacroix

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Henri Fantin-Latour
Hommage à Delacroix
1864
huile sur toile
H. 160,0 ; L. 250,0 cm.
Donation Etienne Moreau-Nélaton, 1906
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Henri Fantin-Latour
Hommage à Delacroix
1864
huile sur toile
H. 160,0 ; L. 250,0 cm.
Donation Etienne Moreau-Nélaton, 1906
© Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt
Henri Fantin-Latour
Hommage à Delacroix
1864
huile sur toile
H. 160,0 ; L. 250,0 cm.
Donation Etienne Moreau-Nélaton, 1906
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Henri Fantin-Latour
Hommage à Delacroix
1864
huile sur toile
H. 160,0 ; L. 250,0 cm.
Donation Etienne Moreau-Nélaton, 1906
© Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt
Henri Fantin-Latour (1836 - 1904)

Visitant les galeries du musée du château de Versailles en juillet 1838, Baudelaire découvre Delacroix et la toile La Bataille de Taillebourg. C'est le début d'une grande passion pour l'oeuvre romantique et colorée du "plus suggestif de tous les peintres". Dans le Salon de 1846, il consacre tout un chapitre au "vrai peintre du XIXe siècle". Lorsque le 13 août 1863, le maître, l'ami qu'il admirait tant s'éteint, Baudelaire en conçoit un véritable désespoir.
L'admiration que l'auteur des Fleurs du mal porte à Delacroix témoigne du respect accordé au peintre par les artistes qui vont incarner la modernité dans la seconde moitié du XIXe siècle. Ainsi Henri Fantin-Latour réalise, un an après la disparition de Delacroix, ce portrait collectif destiné à lui rendre l'hommage qu'il n'avait pas reçu de son vivant.
Autour d'un portrait de Delacroix, réalisé d'après une photographie prise dix ans plus tôt, la scène réunit hommes de lettres et artistes. On peut notamment reconnaître Fantin-Latour lui-même, en chemise blanche et la palette à la main, James Whistler debout au premier plan, Edouard Manet, les mains dans les poches, et bien sûr Baudelaire, assis à droite, le visage crispé.
Cette oeuvre est la première grande composition d'un artiste très lié aux impressionnistes ; elle révèle le goût de Fantin-Latour pour la recherche psychologique, le dessin précis et les harmonies sombres. Par le groupement et la tonalité tout en roux, noir et blancs amortis, elle évoque les portraits collectifs de la Hollande du XVIIe siècle.
Les critiques ne virent dans ce tableau qu'un manifeste de peintres réalistes, une collection de portraits ressemblants ; on reprocha au groupe son manque d'unité, son coloris brutal, son aspect statique, photographique. Ces reproches n'empêcheront pas Fantin-Latour de peindre d'autres portraits collectifs, qui deviendront tout aussi célèbres : Un atelier aux Batignolles en 1870 et Un coin de table en 1872.

Niveau supérieur, Salle 29