La Salutation angélique

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Amaury-Duval
La Salutation angélique
1860
huile sur toile
H. 171,5 ; L. 129,5 cm.
Achat après commande de l'Etat, 1856 ; Dépôt du musée du Louvre, 1986
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Amaury-Duval
La Salutation angélique
1860
huile sur toile
H. 171,5 ; L. 129,5 cm.
Achat après commande de l'Etat, 1856 ; Dépôt du musée du Louvre, 1986
© droits réservés
Amaury-Duval (1808 - 1885)
Oeuvre non exposée en salle actuellement

Le peintre Eugène Emmanuel Amaury Pineu Duval, qui choisit de se présenter sous le nom d'Amaury-Duval à partir de 1833, figure parmi les plus célèbres élèves et les plus proches suiveurs d'Ingres. Comme son maître, Amaury-Duval est un portraitiste prolifique, genre dans lequel il fait preuve d'un grand talent, comme en témoigne l'énigmatique et séduisant portrait Madame de Loynes également conservé au musée d'Orsay.
Son activité ne se réduit cependant pas à saisir les traits de ses plus illustres contemporains, et l'on connaît, de sa main, plusieurs compositions destinées à des chapelles ou à des églises. Telle était probablement la destination de La Salutation angélique, dit aussi L'Annonciation, un des rares grands tableaux religieux de chevalet de l'artiste, qui lui fut commandé par l'Etat en 1856 et livré en 1861.
Soucieux d'associer la couleur à la ligne prônée par Ingres, Amaury-Duval réalise une peinture au chromatisme délicat. La composition simple, structurée par les colonnes d'une pergola à l'arrière-plan, séduisit immédiatement les chroniqueurs qui y virent conjuguées l'influence de Raphaël et celle des peintres allemands contemporains connus sous le nom de Nazaréens.
Sensible à la simplification monumentale des figures et à la volontaire actualisation du décor, le conservateur du Musée du Luxembourg se fait attribuer La Salutation angélique dès sa livraison afin que son auteur soit dignement représenté au sein des collections nationales.