La Seine et le Louvre

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Camille Pissarro
La Seine et le Louvre
1903
huile sur toile
H. 46,5 ; L. 55,0 cm.
Legs Enriqueta Alsop au nom du Dr. Eduardo Mollard, 1972
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Camille Pissarro
La Seine et le Louvre
1903
huile sur toile
H. 46,5 ; L. 55,0 cm.
Legs Enriqueta Alsop au nom du Dr. Eduardo Mollard, 1972
© RMN-Grand Palais (musée d'Orsay) / Franck Raux
Camille Pissarro (1830 - 1903)

A partir de 1893, Camille Pissarro se détourne presque totalement des motifs campagnards qui formaient l'essentiel de son oeuvre. Il se consacre désormais à la représentation de sites urbains : Paris, Rouen, Le Havre ou Dieppe.
Le peintre préfère varier les sujets et n'étudie pas, comme l'a fait Monet, les variations atmosphériques sur un même motif. Quand il commence sa série consacrée à Paris en 1893, il choisit d'abord des vues où la foule se presse : abords de la gare Saint-Lazare, boulevards, puis le jardin des Tuileries. Se tournant ensuite vers des sites moins fréquentés, il peint un ensemble de tableaux avec la Seine et le Louvre, dont cette toile fait partie. Le ciel et l'eau prennent une importance nouvelle dans l'art de Pissarro au cours des dix dernières années de sa vie, et il semble s'intéresser davantage qu'auparavant à l'observation de la lumière.
Dans cette toile, peinte l'année de la mort de l'artiste, la palette transcrit avec une grande subtilité l'atmosphère d'une journée d'hiver à la douce lumière. Observée du deuxième étage d'une maison place Dauphine, la vue montre au premier plan l'extrémité du square du Vert-Galant, la Seine traversée par le pont des Arts et la perspective du Louvre.
La composition est très construite avec les lignes strictes que forment le Louvre, le pont des Arts et les contours du square. Néanmoins, la légère brume qui enveloppe le paysage estompe la rigidité qui aurait pu découler de cette construction. A partir de cette même fenêtre, Pissarro exécute une trentaine de toiles entre 1900 et 1903.

Oeuvre non exposée en salle actuellement