L'Air du soir

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Henri-Edmond Cross
L'Air du soir
vers 1893
huile sur toile
H. 116,0 ; L. 166,0 cm.
Donation sous réserve d'usufruit Ginette Signac, 1976
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Henri-Edmond Cross
L'Air du soir
vers 1893
huile sur toile
H. 116,0 ; L. 166,0 cm.
Donation sous réserve d'usufruit Ginette Signac, 1976
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Henri-Edmond Cross
L'Air du soir
vers 1893
huile sur toile
H. 116,0 ; L. 166,0 cm.
Donation sous réserve d'usufruit Ginette Signac, 1976
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Henri-Edmond Cross
L'Air du soir
vers 1893
huile sur toile
H. 116,0 ; L. 166,0 cm.
Donation sous réserve d'usufruit Ginette Signac, 1976
© Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt
Henri-Edmond Cross (1856 - 1910)

En avril 1893, Henri-Edmond Cross, installé depuis deux ans dans le Sud de la France, reçoit une lettre dans laquelle son ami, le peintre Paul Signac, lui propose : "Pourquoi, puisque nous aimons et connaissons tous deux ce pays de soleil, ne tenterions-nous pas en commun de lui élever un monument décoratif ?". Pour Signac ce monument devient Au Temps d'harmonie et prend place à la mairie de Montreuil, pour Cross ce sera L'Air du soir.
Le peintre a choisi de représenter une fin d'après-midi, quand chaleur et lumière s'apaisent. Tout dans son oeuvre traduit la plénitude du moment représenté : la douceur des couleurs du soleil couchant, la composition harmonieuse où horizontales et verticales s'équilibrent, les figures aux attitudes suspendues dans le temps.
Si le peintre reste fidèle à la technique néo-impressionniste du point, il se doit d'adapter cette dernière au grand format de sa composition. Il utilise dès lors une large touche rectangulaire qui, en créant une effet de mosaïque, renforce le caractère décoratif du tableau. Les ambitions décoratives de l'oeuvre, nouvelles chez l'artiste, tout comme l'ordonnance classique de la composition où les figures s'intègrent parfaitement dans un paysage idéal sont une filiation directe du Doux pays de Puvis de Chavannes aujourd'hui conservé au musée Bonnat à Bayonne.
Présentée à la IIIe exposition du groupe néo-impressionnistes puis au Salon des Indépendants de 1894, l'oeuvre fut ensuite offerte par le peintre à Signac. C'est dans la salle à manger de ce dernier, à La Hune, qu'Henri Matisse découvre l'oeuvre et s'en inspire à son tour dans Luxe, calme et volupté.

Niveau supérieur, Salle 40