Le Convalescent

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Carolus-Duran
Le Convalescent
vers 1860
huile sur toile
H. 99,0 ; L. 125,5 cm.
Achat, 1919
© Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt
Carolus-Duran
Le Convalescent
vers 1860
huile sur toile
H. 99,0 ; L. 125,5 cm.
Achat, 1919
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Carolus-Duran (1837 - 1917)

Cette toile conserve le souvenir d'un tableau présenté par Carolus-Duran au concours Wicar de Lille, intitulé La visite au convalescent. Peintre néo-classique, collectionneur et bienfaiteur du musée de Lille, Jean-Baptiste Wicar (1762-1834) avait institué un concours où les artistes devaient démontrer leurs connaissances en perspective, anatomie, peinture, expression. Carolus-Duran remporte le prix en 1861, avec La visite au convalescent, ce qui lui permet d'obtenir une bourse et de partir pour l'Italie.
Malgré ce succès, il se montre mécontent de son oeuvre et la découpe pour n'en conserver que deux fragments : un chien blanc, et ce Convalescent. Il existe une variante du même sujet, L'homme endormi, offerte par l'artiste au musée de Lille en 1862.
Cette oeuvre se rattache au réalisme, courant que soutiennent Zacharie Astruc, un ami de Carolus-Duran, mais aussi les peintres Fantin-Latour et Alphonse Legros, qui l'ont encouragé dans cette voie. L'influence de Courbet et de son Homme blessé - que Carolus-Duran a pu voir en 1855, dans le pavillon du Réalisme, dressé par Courbet au sein de l'Exposition universelle -, est flagrante. Le découpage du tableau, qui crée un cadrage original, à la Degas, en accentue la modernité. C'est peut-être ce qui explique le geste de l'artiste. Avec sa facture vigoureuse, son coloris éclatant, Le convalescent est l'une des plus belles réussites de Carolus-Duran.

Rez-de-chaussée, Salle 12