Le Quai Saint-Michel et Notre-Dame

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Maximilien Luce
Le Quai Saint-Michel et Notre-Dame
1901
huile sur toile
H. 73,0 ; L. 60,5 cm.
Don Christian Humann, 1981
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Maximilien Luce
Le Quai Saint-Michel et Notre-Dame
1901
huile sur toile
H. 73,0 ; L. 60,5 cm.
Don Christian Humann, 1981
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Maximilien Luce
Le Quai Saint-Michel et Notre-Dame
1901
huile sur toile
H. 73,0 ; L. 60,5 cm.
Don Christian Humann, 1981
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Maximilien Luce
Le Quai Saint-Michel et Notre-Dame
1901
huile sur toile
H. 73,0 ; L. 60,5 cm.
Don Christian Humann, 1981
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Maximilien Luce
Le Quai Saint-Michel et Notre-Dame
1901
huile sur toile
H. 73,0 ; L. 60,5 cm.
Don Christian Humann, 1981
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Maximilien Luce (1858 - 1941)
Niveau supérieur, Salle 39

Au tournant du siècle, Maximilien Luce, qui fut un adepte du néo-impressionnisme entre 1887 et 1897, use une dernière fois de la touche divisée dans une dizaine de toiles consacrées à la cathédrale Notre-Dame de Paris, vue depuis le quai Saint-Michel. Un tableau tel que celui-ci établit dès lors un lien entre la période pure­ment néo-impressionniste du peintre et sa période populiste plus tar­dive.
Au milieu de la toile, la cathédrale se dresse, lumineuse, dans une gamme colorée chaude constituée principalement d'orangé, de rose, de rouge, et d'ombres bleutées. Les touches sont ici fines et juxtaposées. Le quai et le pont sont, quant à eux, plongés dans l'ombre et traités avec une facture plus large. Les tonalités dominantes sont pour cette partie le bleu ciel, le bleu turquoise et le rose violacé.
Luce observe les passants, bourgeois bien mis, servantes portant fruits et légumes, grand-mère tenant un enfant par la main ou petit pâtissier portant sa corbeille sur la tête. On reconnaît également les étals des bouquinistes, une carriole fermée, un omnibus, un chariot tiré par un homme en bras de chemise et gilet... toute l'atmosphère quotidienne de la grande ville. C'est l'éternité de la cathédrale qui côtoie et domine la vie humaine éphémère et affairée.
Cet aspect anecdotique oppose radicalement la série de Luce à celle que Monet consacre, en 1892 et 1893, à la cathédrale de Rouen, falaise de pierre sans aucune présence humaine, livrée au "drame de la lumière". On pense plutôt à la tradition du paysage urbain pittoresque, représenté par des artistes comme Jean Béraud ou Giuseppe De Nittis. Mais c'est avant tout l'influence de son ami Camille Pissarro, et sa dernière série de vues plongeantes de Paris, qui touche ici Luce.